Nord-Pas-de-Calais
Pause dans le développement de Sipenord
Pour son dernier exercice, Sipenord a dû gérer les conséquences d’une météo capricieuse. La coopérative en a subi les répercussions tant au niveau production que consommation.
Depuis cinq ans, la coopérative dunkerquoise Sipenord a conduit son développement sur des produits comme la Boskoop, le poireau ou les salades destinées à la IV e gamme. D’ailleurs, les contrats passés avec les industriels spécialisés sont en hausse de 8 % en s’établissant à 3 500 t en 2007, après avoir également progressé de 12 % durant la campagne dernière.
La certification EurepGap de l’ensemble de cette production a été renouvelée en 2006 pour les dix-sept producteurs. C’est une des contraintes imposée notamment par Florette, l’un des principaux clients de Sipenord, pour ses marchés allemands.
Le leader normand des salades IV e gamme était également intéressé par un développement régional de la mâche, tant en I ère qu’en IV e gammes. Des essais ont été conduits pour la première fois en 2006. Aux vues des résultats techniques, la coopérative développera le produit dès cette année. « Il y a en effet de la place pour la mâche dans notre région, notamment en été où l’on peut produire une mâche moins étiolée, plus épaisse et plus solide », soulignait François Bauden, directeur de Sipenord, lors de l’assemblée générale du 11 mai qui réunissait les 58 adhérents.
Comme la plupart des opérateurs français, Sipenord a subi les aléas climatiques d’une année atypique entraînant une forte diminution des quantités commercialisées. Baisse en pissenlit blanc (61 t contre 93 t), baisse en frisées fines (420 000 têtes contre 534 000 têtes), et baisse de 26 % du volume total de fruits qui plafonne à 3 900 t. « La Boskoop représente 43 % des volumes de fruits commercialisés. C’est la variété qui a été le plus affectée par les conditions climatiques », a-t-il précisé.
Conséquence directe de ces nombreuses baisses de volumes : Sipenord ne doit son résultat légèrement positif qu’à une forte compression de ses charges (11 350 E contre 52 070 E en 2005).
Le développement passera par de nouveaux investissements
Pour Didier Fiolet, le développement de Sipenord ne se conduira qu’à travers de nouveaux investissements réalisés par ses adhérents. « Il faut réorienter notre programme opérationnel pour nous permettre de réorganiser nos ateliers de récolte et de conditionnement et nous doter d’outils performants permettant d’accroître nos productions et nos gains de productivité », soulignait le président de la coopérative.
Didier Fiolet a également lancé l’idée d’une mise en marché de produits pré-épluchés, moins contraignants et moins chers que ceux de IV e gamme. Sipenord, « consciente de l’importance de la recherche-développement qu’elle souhaiterait mener avec d’autres », a souligné l’importance d’une mise en marché de produits emballés dans des petits conditionnements (100 à 500 g). Mais là aussi, les investissements se feront d’abord dans les exploitations plutôt qu’à la coopérative : c’est un mouvement que les dirigeants de Sipenord veulent imprimer pour les deux prochaines années afin de répondre aux besoins nouveaux du marché.