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Belgique
Paul Demyttenaere, nouveau directeur de la criée Reo

Noël Keersebilck, directeur général de la criée Reo, passera le relais de la direction générale du veiling de Roulers le 1 juillet prochain à Paul Demyttenaere.

Après quinze années passées à la tête du second veiling de Belgique, Noël Keersebilck passe la main. Un passage de témoin qui se conjugue avec une nouvelle organisation de la criée, fruit de la réflexion stratégique initiée en 2005.

« Je quitte la criée à un moment critique », confie Noël Keersebilck. Il dirige depuis 1993 l’une des deux plus importantes criées de Belgique. Le moment de la retraite a sonné pour celui qui aura connu beaucoup d’évolutions dans la filière européenne et favorisé nombre de mutations au sein de “sa criée”. Noël Keersebilck abandonne l’ensemble de ses responsabilités. Toutes, sauf celle qui le lie au secteur des caisses plastiques (EPS). Encore trop stratégique !

Il demeure l’un des artisans du développement de ce système dans la filière des fruits et légumes en Belgique et compte bien accompagner son développement dans de nouvelles filières comme le secteur laitier. « Là aussi, nous sommes à un moment décisif », ajoute-t-il. Le conseil d’administration de Reo lui a donc donné mandat de poursuivre son action en faveur du développement des caisses EPS. Ce qui n’est pas sans incidence sur le compte d’exploitation de Reo !

Mais en même temps qu’il passe le témoin de la direction générale de Reo, il passe aussi celui de la présidence du laboratoire Fytolab de Gand. Ce dernier est spécialisé dans l’analyse des principaux résidus de plus de 26 000 échantillons annuels (70 000 analyses différentes) dont plus de 11 000 sont apportés par les six criées regroupées dans Lava. D’ailleurs, 10 % de son chiffre d’affaires sont réalisés avec la France. Ces contrôles permettent ainsi aux produits commercialisés de correspondre aux normes des cahiers des charges, de plus en plus rigoureux au fil des campagnes.

Un projet stratégique

Heureux de partir ? Il s’interroge encore. La criée est en pleine évolution. Le monde bouge, les marchés s’ouvrent et se segmentent de plus en plus. « Et les producteurs prennent davantage conscience de leurs évolutions », n’hésite-t-il pas à souligner. Ceci, sans compter avec les répercussions futures de l’OCM “Fruits et Légumes”. Ce sera sûrement un moment crucial et des plus palpitants pour celui qui a eu quelque influence sur l’évolution de cette filière belge des fruits et légumes. « Notre criée est en pleine évolution à une période intéressante de son histoire », répète-t-il. Depuis 2005, il a préparé avec le conseil d’administration le projet stratégique de Reo.

La criée va devoir évoluer : encore faut-il prévoir la direction vers laquelle se dessine son avenir ! Bien sûr, il reste discret sur les détails de cette future organisation puisque Paul Demyttenaere vient d’être désigné par le conseil d’administration pour lui succéder. Mais surtout l’évolution de la criée. Il accepte néanmoins de lever quelque peu le voile.

Il réaffirme avant tout le rôle indispensable du cadran, même si la criée devra sûrement trouver un équilibre entre les ventes à terme et les ventes au cadran. « Colruyt, Delhaize, Carrefour achètent actuellement au cadran. Logique, car cette chaîne est la plus courte,explique-t-il. Même nos acheteurs européens comparent l’efficacité des expéditeurs et des cadrans ! » Les tensions entre expéditeurs et le veiling ont été réelles : ces derniers craignaient que la criée n’empiète sur leur métier. « Nous nous sommes expliqués et le courant passe beaucoup mieux aujourd’hui », confie-t-il.

Redynamisation de la criée, « dans laquelle les acheteurs devront retrouver toute la tension du marché ! », réorganisation de la direction du veiling en consacrant une place prépondérante aux ventes ( « il faut pousser les produits dans le marché »), trouver des complémentarités avec d’autres bassins de production (belges ou étrangers). Mais aussi trouver de nouvelles valeurs ajoutées en développant autant que faire se peut des produits innovants.

Enfin, Noël Keersebilck reconnaît plus ou moins que la criée n’a pas forcément pris le train de la IV e gamme suffisamment tôt, « mais nous livrons tout de même 5 000 tonnes environ à tous les acteurs principaux du secteur », tient-il à préciser. Et n’exclut pas que Reo puisse investir au bon moment et sur un bon projet !

La voie qui attend le nouveau directeur général est tracée. Paul Demyttenaere est d’ailleurs quasiment aux commandes du veiling depuis le 1 er janvier dernier. Il pourra compter sur les compétences du fils de Noël Keersebilck, qui a été nommé directeur des ventes. Une nouvelle génération qui arrive aux commandes et qui fait que l’on entendra encore parler de Keersebilck dans la profession !

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