FranceAgriMer
Patrick Trillon : une agriculture dynamique ne peut pas se passer des fruits et légumes
Le Conseil spécialisé f&l de FranceAgriMer a désigné Patrick Trillon comme président. Il évoque sa vision de sa mission et du rôle du Conseil.
Patrick Trillon a été désigné par ses pairs pour être reconduit à la présidence du Conseil spécialisé fruits et légumes de FranceAgriMer. Il doit être prochainement nommé par le ministre de l’Agriculture. Pour fld, il évoque sa vision de son rôle et du rôle du Conseil. « Il faut associer l’Etat et lui faire prendre des engagements autour des axes stratégiques pour la filière, comme la compétitivité », explique-t-il. Pour lui, « une agriculture dynamique ne peut pas se passer d’un secteur fruits et légumes compétitif et tourné vers l’avenir. » Patrick Trillon rappelle que, durant son premier mandat, il a impulsé la mise en place d’une veille économique. « La compétitivité a un certain nombre d’aspects multiforme. Il faut étudier tous les paramètres : les avantages des territoires, la main-d’œuvre, les capacités logistiques… Pour aller sur le marché, il faut une production qui y corresponde. » Mais le Conseil spécialisé ne doit pas travailler seul, et son président parle d’un « triumvirat » avec le CTIFL et Interfel. Autre axe à mettre en avant : l’organisation économique. « Il faut trouver des leviers pour favoriser l’organisation économique chaque fois que cela sera possible. Si l’on veut agir sur l’emploi, ou sur d’autres leviers, cela doit passer par l’organisation économique. Cela doit être la ligne du Conseil. » Et de prendre l’exemple de la promotion : « si l’on est capable de s’organiser, d’orienter les aides de FranceAgriMer, des AOP et d’Interfel en termes de promotion, on donne des perspectives. Car le budget promotion, c’est le ciment, le levain qui permet de faire travailler l’ensemble de la profession. » Patrick Trillon évoque l’organisation d’un séminaire sur ce point. Le président du Conseil spécialisé assume par ailleurs la position de lier les aides à la rénovation du verger à l’obligation de cotiser à la caisse sanitaire fruits. « C’est une question de cohérence. Je ne louperai aucune occasion de faire en sorte que l’Etat s’engage dans ce schéma. Si l’on veut être de vrais acteurs économiques, il faut faire en sorte d’être présents tous les ans, de limiter la casse, les contraintes météo, climatiques, de maladies, etc. Il faut régler cette question-là dans la même ligne que l’organisation économique. » Et de conclure : « L’Etat s’engage, il cautionne le fait qu’il faille mettre en place une caisse de solidarité sanitaire. »