Pac 2012
Pac fruits et légumes : l’alliance des coop du Nord et du Sud
Les fédérations de coopératives de fruits et légumes de cinq pays ont signé un texte commun sur le projet de réforme du régime d’aide du secteur des fruits et légumes.
Cinq fédérations nationales de coopératives de fruits et légumes (VBT-Belgique, DPA-Pays-Bas, Felcoop-France, Cooperativas Agroalimentarias-Espagne, Alleanza Cooperative Italiane-Italie) ont signé, le 15 novembre dernier à Bolzano (Italie), en présence d’un représentant du Commissaire à l’Agriculture, une déclaration commune concernant le projet de réforme du régime d’aide du secteur des fruits et légumes. Pour les fédérations signataires « le renforcement et l’amélioration du système actuel d’aides : aides versées aux OP pour leurs programmes opérationnels, en proportion à leur chiffre d’affaires (VPC), financées par le premier pilier, en complémentarité aux nouveaux outils de la Pac, est la seule option réaliste vers laquelle la Commission devrait orienter ses prochaines propositions législatives ». Elles soutiennent l’option 1-2.a du document de consultation de la Commission (cf. Pac fruits et légumes : la Gefel penche en faveur de l’option 2C et Aides Pac : l’Espagne va récupérer 110,7 millions d’euros), mais refusent une réforme qui ferait « table rase du savoir-faire et des résultats acquis dans le cadre de la politique communautaire menée jusqu’à présent » ainsi que la dispersion du budget communautaire. Les cinq organisations rappellent que les ressources totales octroyées au secteur des fruits et légumes représentent moins de 2 % du budget de la Pac alors que ce secteur pèse 22 % de l’ensemble du secteur agricole européen. Le budget “fruits et légumes” doit ainsi être « plus efficace » et « européen » (pas d’enveloppes nationales). L’aide doit être proportionnelle au chiffre d’affaires (VPC). Enfin, les signataires demandent à la Commission d’avoir comme « objectif principal la concentration de la commercialisation afin d’améliorer la position des producteurs sur le marché ». Pour y parvenir, plusieurs mesures sont proposées : incitations à la fusion d’OP, à la création d’AOP, à la filialisation. Par ailleurs, le droit de la concurrence doit être adapté à la situation de l’agriculture en offrant une meilleure sécurité juridique aux producteurs associés dans les OP et les AOP et en supprimant la notion de position dominante.