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Etude FAO
Où sont les pêches, nectarines et abricots ?

En pêches-nectarines, l’augmentation de la productivité fait de l’Europe la championne du monde du rendement. Le verger d’abricots africain progresse et l’Asie tient le record pour les prunes.

La FAO s’est penchée sur l’évolution des vergers de pêches, nectarines et abricots au niveau mondial. Son analyse démontre que l’Afrique, sur la période 2005-2007 (moyenne), a doublé ses surfaces de pêches et de nectarines depuis 1985-1987, avec près de 100 000 ha. En Amérique du Nord et du Sud, les surfaces restent stables (200 000 ha), alors que l’Asie a fait une progression fulgurante passant de 400 000 ha en 1985-1987, puis 650 000 ha en 1995-1997 et près de 900 000 ha pour 2005-2007. La situation est inversée en Europe : le verger décline, frôlant les 400 000 ha en 1985-1987, et a perdu près de 100 000 ha en vingt ans. Des vergers existent également en Océanie mais leur poids n’est pas significatif. Cela se traduit en tonnes, pour la période 2005-2007, par moins de 1 million de tonnes de rendement pour l’Afrique, 2 Mt pour les Amériques, 10 Mt pour l’Asie (environ 2 Mt, puis 4 Mt sur les périodes précitées).
En Europe, si le verger régresse, les volumes affichent la stabilité, voire une légère progression, passant la barre des 4 Mt sur 2005-2007. Ce chiffre indique une augmentation de la productivité qui fait de l’Europe la championne du monde du rendement avec presque 15 t/ha. Suivent ensuite les Amériques avec un peu plus de 11 t/ha, puis l’Asie (11 t), l’Afrique (9 t) et enfin l’Océanie où la tendance est inverse. Les rendements sont passés de 9 à 6 t/ha. En ce qui concerne l’évolution du verger européen, la FAO a segmenté l’étude. Les six premiers pays (Italie, Espagne, Grèce, France, Hongrie et Bulgarie) producteurs de pêches accusent une régression de - 10,9 % sur les moyennes 1999-2001 et 2005-2007. Si l’on considère les autres pays de l’Europe à 15, la baisse est de - 19,2 % et de - 47,3 % pour les autres pays de l’Europe à 27. Pour la même période, l’évolution du verger de nectarines pour les six premiers pays (les chiffres ne sont pas valables pour l’Espagne entre les années 1999-2000) montre une augmentation de leurs vergers de + 32 % (51 503 ha/68 076 ha).
En ce qui concerne les exportations de pêches et nectarines hors UE, pour la période entre 1999-2001 et 2005-2007, les six premiers pays (Italie, Grèce, Espagne, Belgique, Pologne, France) affichent une progression de + 51,9 %, les autres pays de l’UE à 15 de + 171,1 % et de + 3 329, 9 % pour les autres pays de l’UE à 27. Les transferts de marchandises intra-européens ont progressé de + 12,7 % pour les six premiers pays (Espagne, Italie, Grèce, Pays-Bas, Allemagne, France), de + 18,8 % pour les autres pays de l’UE à 15 et de + 1 097 % pour les autres pays de l’UE à 27. Sur la même période, les expéditions de pêches et de nectarines de l’Italie vers l’Allemagne se sont réduites de - 24,1 % (209 45 9t/158 915 t), alors que l’Espagne a pris de parts de marché avec + 80,1 % (56 060 t/100 953 t).
Les pics d’exportations de pêches et nectarines espagnoles sont très variables d’une année à l’autre. Ils se sont situés par exemple à plus de 140 000 t en juin 2006, à 115 000 t en août 2007 et à un volume à peu près équivalent en juillet 2008. En revanche, l’Italie montre une étonnante régularité avec un pic d’export toujours situé en août depuis les années 95, mais à des seuils variant de 160 000 à 110 000 t.

Progression des vergers d’abricots en Afrique
La FAO a procédé à la même analyse pour l’abricot sur les moyennes 1985-1987, 1995-1997 et 2005-2007. Elle montre une progression de l’Afrique (un peu au-dessus de 50 000 ha), une relative stabilité des Amériques (autour de 10 000 ha) une fulgurante progression de l’Asie passé de 10 000 à 280 000 ha, le déclin du verger européen (145 000 à 115 000 ha) et une stabilité du verger océanien peu significatif. Cela se traduit en tonnes par un potentiel légèrement supérieur à 400 000 t pour l’Afrique, autour de 100 000 t pour les Amériques, 1,8 million de tonnes pour l’Asie, plus d’un million de tonnes pour l’Europe. En ce qui concerne les rendements, les vergers les plus productifs et en progression sont situés en Amérique (près de 10 t/ha), puis en Europe avec presque 8 t/ha, ensuite en Afrique (7 t/ha) alors qu’en Asie, les rendements dépassent à peine 6 t/ha.
En Europe pour les six pays Espagne, Italie, France, Bulgarie, Hongrie et Grèce, les surfaces ont baissé de 10 % entre la moyenne 1999-2001 et 2005-2007 (77 884 ha/70 067 ha). Elles ont progressé de 1,1 % dans les autres pays de l’UE à 15, mais régressé de plus de 21,7 % dans les autres pays de l’UE à 27. Les exportations hors UE pour les six premiers pays cités ont progressé sur la même période de + 12,2 % mais celles des autres pays de l’UE à 15 se sont améliorées de + 70 %, pourcentage à minorer par les volumes car, en tonnages, cela représente 113 et 193 t. Enfin, pour les autres pays de l’UE, la progression a été de + 783,3 %, qui représente une croissance de 259 à 2 288 t.
Les importations au sein de l’UE ont progressé en faveur des autres pays de l’UE (+ 22,6 %) et des autres pays de l’UE à 27 avec + 71,4 %. En revanche, celles des six premiers pays de l’UE (Allemagne, Espagne, Italie, Grèce, France, Autriche) ont baissé de 12,7 % passant de 159 949 t à 139 600 t. L’Espagne exporte essentiellement au mois de juin, 2000 ayant fait exception avec un pic d’export en mai. Les exportations se situent entre la fourchette haute de 32 000 t (2000) et la fourchette basse de 10 000 t (2007). En Italie, la situation est plus complexe. Les pics d’export se sont déroulés en juin pour les années 2000, 2007, et 2008, en juillet pour 1995, 2005 et 2006. A noter également que l’Italie a exporté de l’abricot en décembre 2000 et en janvier 2005.

L’Asie, champion en hectares de prunes
En prunes, c’est l’Asie qui tient le record avec 1,7 million d’hectares (moyenne 2005-2007) alors que les superficies n’étaient que de 400 000 ha en 1985-1987. En Afrique et en Océanie, les chiffres sont peu significatifs, alors que le verger européen régresse : un peu moins de 800 000 ha en 1985-1987 à moins de 600 0000 ha en 2005-2007. L’Asie tient donc les records de production avec environ 5,7 millions de tonnes (moins de 1 Mt en 1985-1987). L’Europe a perdu plus de 1 Mt sur cette période, les Amériques sont au niveau de 1995-1997 avec 1 Mt et encore une fois, les volumes sont peu significatifs pour l’Afrique et l’Océanie. Néanmoins, les rendements modifient ce classement. Les Amériques arrivent en tête avec des rendements en progression (plus de 11 t/ha), plus de 8 t/ha pour l’Océanie, 6 t pour l’Afrique, légèrement au-dessus de la barre des 8 t pour l’Europe alors qu’ils frôlaient les 9 t en 1985-1987 et 3 t pour l’Asie.
En Europe, les superficies sont en régression pour l’ensemble de la communauté : - 10 % pour les six pays Roumanie, Pologne, Espagne, France, Bulgarie et Italie. La baisse est de - 2,9 % pour les autres pays de l’UE à 15 et de - 21,3 % pour les autres pays de l’UE à 27. En termes de réduction de surfaces, ces chiffres correspondent à la perte de 6,8 % pour les premiers, - 11,9 % pour les seconds et - 29,8 % pour les troisièmes. A noter que ces chiffres n’incluent pas l’Allemagne pour les années 2006-2007.
A l’inverse, les exportations hors UE sont en progression : + 205 % pour les six pays Espagne, Italie, Pays-Bas, Lituanie, Pologne, Grèce, soit des volumes de 8 779 t en 1999-2001 et 26 783 t en 2005-2007. Les autres pays de l’UE à 15 progressent de 144,2 %, partis de 1 715 t et parvenant à 4 187 t. La situation est identique pour les autres pays de l’UE à 27 qui progressent de 238,4 % (875 t/2 961 t). Les échanges intra-européens se font au bénéfice exclusif des six premiers pays (+ 32,2 %), alors que ceux des autres pays de l’UE à 15 reculent de 14,7 %, et de - 60,6 % pour les autres pays de l’UE à 27. La période des exportations espagnoles s’étend d’avril à septembre avec les pics très disparates : juin pour l’année 2000, mai pour les années 2000 et 1995, juillet pour 2005et 2006, août pour 2008, et septembre pour 2007. En Italie, le calendrier est plus tardif (mars décembre) avec des pics de production plus homogènes : septembre pour 1995 et 2000, octobre pour 2005, 2006, 2007 et 2008. Néanmoins, l’Italie a encore déstocké en janvier 2000 et 2008.

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