Organisations professionnelles
Le Modef a renouvelé son opération estivale de vente de f&l à prix coûtant à Paris. Mises en cause par ce syndicat agricole, les enseignes GMS ont réagi par le biais de la FCD.
10 tonnes de fruits et légumes vendues
à prix coûtant à Paris
C’est désormais une tradition : au mois d’août, le Modef, syndicat agricole minoritaire, organise, avec le soutien du PCF, une vente de fruits et légumes “à prix coûtant” à Paris, place de la Bastille. En quelques heures, les 10 tonnes de marchandises ont été emportées par les Parisiens séduits par cette initiative. Largement repris par les médias, le Modef a dénoncé les “marges abusives” de la grande distribution en donnant l’exemple de pêches et de nectarines payées moins de 1 euro le kilo au producteur et revendues jusqu’à 4 euros à Paris. « C’est une opération réussie, s’est félicité Raymond Girardi, président du Modef et producteur dans le Lot-et-Garonne. Nous n’avons pas trouvé un seul consommateur qui soit surpris de notre critique des grands magasins. » L’opération se déroulait simultanément dans plusieurs villes de banlieue. Au total, ce sont près de 40 tonnes de fruits et légumes qui ont été vendues par le biais de cette opération.
La mise au point de la FCD
La forte médiatisation de l’opération du Modef et de son accusation de la grande distribution a conduit la FCD à réagir. Dans un communiqué, la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution précise que « les prix des fruits et légumes dans les magasins sont très compétitifs. » La Fédération cite comme exemple : « le prix moyen de la nectarine chair blanche catégorie A est de 2,51 euros le kilo et de 2,10 euros pour la catégorie B et non de 4 euros le kilo comme l’affirme le Modef. » La FCD rappelle la décomposition du prix des f&l vendus au consommateur : le prix payé au producteur rentre pour 36 % dans la composition de ce prix, quand la marge nette du magasin avant impôt ne représente que 1,5 %. n Olivier Masbou