Aquitaine
Optimiser les programmes de recherche
La 32
Conférence internationale sur la carotte s’est installée du 5 au 7 septembre en Aquitaine (première région de production avec 53 % des volumes), à Arcachon puis sur les zones de production de la Haute Lande.
La manifestation s’adresse à l’ensemble des publics concernés par la carotte, producteurs, chercheurs, commerciaux et traite de tous les aspects, de la production à la commercialisation : ressources génétiques, amélioration variétale, protection intégrée, nouvelles techniques…
Pour le président de la section nationale carotte, le girondin Vincent Schieber, l’un des enjeux du rendez-vous aquitain était de « renforcer la crédibilité de la filière » et de « permettre à la production française de ressortir comme une carotte de qualité, en se servant du massif landais comme vitrine technologique de l’évolution (production intégrée, gestion des intrants, protection phytosanitaire raisonnée, modélisation, gestion de l’irrigation, etc.). » Aujourd’hui, on sort de la parcelle pour raisonner “sur le système de production” ; il faut donc en connaître tous les paramètres. La France s’intéresse à la résistance à la floraison précoce, à l’adaptation au semis mécanique, à la résistance aux maladies qui touchent les feuilles, tout en améliorant la résistance au gel, aux fissures, à la mouche de la carotte, etc., sans oublier l’amélioration de la qualité nutritionnelle, et une bonne productivité de graines.
D’autres pays travaillent sur les mêmes problématiques, souligne Vincent Schieber. Il importe donc « de recenser les équipes européennes et peut-être de trouver de l’harmonisation et des collaborations ». Le Programme National Carotte ambitieux, développé depuis cinq ans par la section nationale carotte avec l’Inra de Rennes, le CTIFL et des semenciers, s’achève. Le suivant, en cours d’élaboration, couvrira la période 2008-2009, peut-être 2010 en fonction des financements. D’où l’importance de la conférence d’Arcachon qui aura permis de « connaître bien qui fait quoi, afin d’éviter les redondances et d’optimiser les programmes de recherche ».