Bouches-du-Rhône
Opération f&l français, les producteurs demandent l'origine France en rayon
Melons et tomates classés en crise conjoncturelle par le RNM ont conduit les FDSEA et JA des Bouches-du-Rhône et de Vaucluse à aller à la rencontre des enseignes qui privilégient encore les produits étrangers. L'opération menée le 28 mai à Salon-de-Provence par les syndicats locaux n'a pas abouti aux résultats espérés. A l'évidence, les rayons des enseignes du Nord Bouches-du-Rhône avaient été nettoyés entre le mardi et le mercredi démontrant des fuites au mot d'ordre des centrales syndicales nationales fruits et légumes qui appelaient à une surveillance attentive des linéaires fruits et légumes. « Nous ne cesserons pas notre surveillance, a indiqué Jérôme Mazelli, président des JA 13. Les produits français doivent être soutenus par une offre plus importante et il est essentiel de maintenir la pression auprès des distributeurs afin de référencer le plus rapidement possible les productions locales. » L'opération s'est reproduite le samedi suivant à Avignon, où les producteurs de melons sont particulièrement inquiets à la veille d'une semaine qui sera cruciale. A l'origine des opérations “Caddy” parties du département mais devenues impopulaires en raison de la crise, les deux syndicats ont eu l'idée d'entrer dans deux grandes surfaces (Casino et Leader Price) avec des chariots remplis de produits locaux. Melons et tomates ont rapidement pris la place des melons marocains et des tomates belges en promotion dans les deux enseignes. « Alors que nous entrons en production, il n'est plus acceptable de trouver encore des tomates belges des melons marocains ou espagnols, à des prix bradés qui vont écraser les producteurs français », a indiqué Gérard Roche, vice-président de Légumes de France. “La mise en jambe” s'est voulue “sympathique” mais les syndicats ont promis de revenir rapidement à défaut d'un basculement rapide des enseignes sur les produits locaux. Pour illustrer le propos, en semaine 21 le RNM n'a trouvé aucun melon français en rayon alors que Carrefour (dont la plate-forme espagnole cherchait il y a peu du melon Charentais à 0,50 €) proposait du petit calibre à 0,99 €. Un prix proche de 1 € qui semble faire référence dans les enseignes.