Endives
« On ne peut que regretter que seul le Marché de Phalempin ait été pénalisé »
L’AOP Endives Apef vient de tenir son Assemblée générale. Le point avec Catherine Decourcelle, sa présidente.
Fld hebdo : La Cour d’Appel de Paris vient de rendre sa décision dans le dossier qui vous oppose à l’Autorité de la Concurrence. Celle-ci vient de décider un sursis provisoire des sanctions. Quelle est votre réaction ?
Catherine Decourcelle : C’est tant mieux ! La présidente de la Cour d’Appel a bien pris en compte les éléments de notre dossier. Néanmoins, on ne peut que regretter que seul le Marché de Phalempin ait été pénalisé. La nature même de notre structure est en cause : sa forme coopérative et ses réserves importantes en haut de bilan, pourtant complètement indisponibles, en sont probablement la raison. Néanmoins, on ne peut pas préjuger du jugement. Il y a encore des échanges de conclusions entre les différentes parties à venir. Quant au jugement, si jugement il y a, au mieux, il n’interviendra pas avant le printemps, voire l’été 2013.
Fld hebdo : En septembre 2011, l’AOP Endives disait son avenir suspendu à la décision de l’Autorité de la Concurrence. L’Apef est-elle assurée de son avenir ?
C. D. : Fin 2011, nous nous sommes effectivement montrés inquiets à l’issue d’une réunion qui fut pour le moins houleuse. Nous avons décidé de réécrire nos statuts. Nous les avons toilettés de manière approfondie, en tenant compte des remarques de l’Autorité de la Concurrence. Nous sommes actuellement dans la phase finale et soumettrons ces projets au conseil de l’Apef. Nous avons enfin envisagé une nouvelle composition du conseil d’administration qui lui sera soumise en septembre prochain.
Fld hebdo : Quelles sont les raisons qui vous ont poussés à supprimer le système Infoclar ? Comment comptez-vous faire pour disposer de cette connaissance de l’offre et de la demande ainsi que des statistiques mensuelles ?
C. D. : Infoclar a été accusé d’être un outil d’aide à la vente alors qu’il n’était qu’un simple outil de constat des prix et des volumes commercialisés a posteriori. Nous allons toujours recueillir les informations quant aux mises en bacs et emblavements. En revanche, nous ne recueillerons les informations sur les volumes et les chiffres d’affaires des metteurs en marché qu’une fois par mois. En attendant bien sûr d’avoir plus de précisions sur la réforme de la Pac et sur les décisions de la Cour d’Appel.