Pomme de terre OGM Amflora
« On ne peut exclure des retombées directes sur la consommation »
Face à la levée de boucliers suite au feu vert accordé à la culture de la pomme de terre OGM de BASF, le GIPT fait le point.
La question embarrasse les industriels comme l’interprofession, mais on se doit de la poser : la nouvelle tempête médiatique qui s’est une nouvelle fois déchaînée durant le Salon de l’agriculture à propos du feu vert accordé à la pomme de terre féculière OGM de BASF peut-elle avoir une incidence directe sur la consommation française ?
Et ceci d’autant plus que le consommateur ne fait pas toujours bien la distinction entre un tubercule destiné à la production de fécules et un tubercule destiné à la production de frites !
Pour Marie-Laure Empinet (responsable des relations extérieures chez Roquette), « il est difficile de faire un parallèle exact avec ce qui s’était passé dans le maïs (maïs OGM et maïs doux) dans la mesure où aucune pomme de terre OGM n’est actuellement cultivée en France, donc aucun champ d’essais ni aucun fauchage éventuel... »
Une consultation publique menée en mars 2007 en Nord-Picardie et la montée au créneau des Verts régionaux avaient fait reculer le ministère de l’Agriculture de l’époque qui interdisait la mise en culture expérimentale de l’Amflora de BASF, notamment sur une parcelle de Tilloy-les-Mofflaines dans le Pas-de-Calais.
Didier Lombart, le président du GIPT, est intervenu en introduction de l’assemblée générale du GIPT le 11 mars sur le sujet : « Nous n’avons pas fait de lobbying pour que le sujet de la pomme de terre OGM soit à nouveau remis sur la table. Nous vous donnons l’assurance que cette variété ne sera pas cultivée sur le territoire français et ne le sera jamais. En revanche, cela pose une nouvelle fois la question de l’acceptabilité du dossier OGM en France ». Pour lui, « le débat sur la recherche fondamentale reste complètement posé ».