Olivier Nasles tape du poing sur la table
Dans une lettre ouverte, le président de l'Afidol répond aux rumeurs et aux accusations portées à l'encontre des organismes techniques et interprofessionnels.



Dans une lettre ouverte en date du 9 avril, Olivier Nasles, président de l'Afidol, fait le point de la situation concernant Xyllela fastidiosa. « Il m'a semblé nécessaire de vous faire un point le plus précis possible de la situation à ce jour. Premièrement et pour tuer toutes les rumeurs les plus alarmistes qui circulent, à cette date, aucune présence de la bactérie n'a été identifiée en France. Deuxièmement, et contrairement là aussi à certaines rumeurs, l'Afidol est sur le pont depuis le premier jour. Je sais que la lecture du Bulletin de Santé du Végétal “Oléiculture” n'est pas passionnante mais ceux qui en prennent le temps ont pu constater que, dès le 18 mars 2014, le BSV “Oléiculture” expliquait le problème et lançait un appel à la vigilance sur cette maladie. »
Olivier Nasles fait état des dispositions prises en Italie (zone tampon/éradication) et en Europe (interdiction d'introduire neufs espèces botaniques – dont l'olivier – en provenance des Pouilles depuis février 2014 et en France). L'Afidol a participé au Comité national d'orientation de la politique sanitaire animale et végétale (CNOPSAV) qui a abouti à des mesures renforcées en France.
« Cette décision s'accompagne d'un renforcement du plan de contrôle et de surveillance sur l'ensemble du territoire national, continue-t-il. Notre profession étant la première concernée par les risques de contamination de cette bactérie, je tenais à vous sensibiliser sur la situation. Vous trouverez dans le Bulletin de Santé du Végétal de mars 2015 tous les renseignements nécessaires pour reconnaître la maladie mais aussi les symptômes à ne pas confondre. Vous trouverez aussi les techniciens à contacter en cas de doutes sérieux pour qu'ils viennent vérifier. De plus, l'Afidol a demandé aux services de la Direction générale de l'alimentation d'accélérer le développement du réseau de laboratoires capables d'identifier la bactérie. A ce jour, seul le laboratoire Inra d'Angers effectue les analyses. Nous avons demandé à ce que plusieurs laboratoires soient formés à la méthode d'identification de la bactérie et notamment le Laboratoire départemental d'analyses de Marseille situé à proximité des zones oléicoles. Tous ces éléments montrent que les services et les administrateurs de l'Afidol et du Centre technique de l'olivier sont mobilisés depuis le début de la crise pour faire tout leur possible afin que cette bactérie n'atteigne pas l'oliveraie française et plus largement une grande partie de la flore méditerranéenne. Ces actions doivent être menées dans le calme et la sérénité. Créer une psychose aurait un effet contre-productif en dispersant nos moyens qui sont limités. Une feuille qui brunit ne signifie pas que Xylella est présente dans votre verger. Je compte sur chacun d'entre vous pour être vigilant en surveillant vos vergers mais aussi en faisant circuler une information juste et claire. Rien ne sert de s'affoler ! »