Loire-Atlantique
Olivier de Grandmaison quitte la présidence de l’AOP mâche
Après deux mois d’existence, l’AOP mâche change de président. Louis Douineau succède à Olivier de Grandmaison qui s’est investi dans ce produit depuis quinze ans.
Depuis une semaine, Olivier de Grandmaison n’est plus président de l’AOP mâche créée en octobre 2008 : « Il était préférable que je parte afin que les différentes OP renouent le dialogue,relate le maraîcher de Machecoul. Un manque de confiance s’était installé entre les différentes structures notamment avec Océane, l’OP à laquelle j’adhère. Aussi, nous devons remettre les compteurs à zéro pour relancer la dynamique. » Olivier de Grandmaison, 51 ans, a beaucoup œuvré pour la mâche depuis 1995 en prenant la présidence de la section régionale : « Il y a eu une véritable synergie au niveau régionale pour construire une image positive de notre produit. Le groupe a vraiment bien travaillé. La mâche est devenue une référence dans l’Hexagone aussi bien sur le plan technique que sur le plan communication. L’étude du CTIFL il y a dix ans sur les modes de consommation et les deux audits de la filière nous ont permis de rebondir et nous avons mis les moyens nécessaires pour que la restauration s’investisse dans la mâche. »
Une véritable dynamique s’est par ailleurs instaurée avec les structures de recherche et les firmes semencières dans le cadre du plan Etat-Région et Végépolys. Or la filière mâche vit aujourd’hui de profonds chamboulements avec la création des cinq nouvelles OP, l’AOP mâche et la disparition du Comité économique tel qu’il a existé jusqu’à présent : « Tous ces changements créent une instabilité qui peut être bénéfique pour retrouver ses marques, redéfinir une stratégie face à une concurrence qui se développe notamment en Allemagne. » Olivier de Grandmaison n’a qu’un regret : « Louis Douineau prend la relève. C’est un homme d’expérience. Mais j’aurais souhaité que les jeunes reprennent le flambeau. L’avenir est entre leur main. Aujourd’hui, malheureusement, leur charge de travail sur leur exploitation pèse lourd et ne leur laisse pas le temps de s’investir dans la vie de la filière. »