Aller au contenu principal

Oignon : la situation n’en finit pas de s’enliser

“Voilà cinq semaines que les structures de production sont touchées, depuis deux semaines, ce sont les coûts de conditionnement qui sont affectés, et maintenant ceux du transport. Avec les prix “prêt emballé magasin” qui sont accordés par la grande distribution, on ne paye même plus ces coûts de transport. Les entreprises doivent pratiquer une gestion négative”, déplore Benoît Gilles, animateur de la section nationale Oignons. La colère gronde chez les producteurs et les expéditeurs. Dans un communiqué en date du 22 octobre, la section nationale, qui tente d’alerter les Pouvoirs Publics face à une situation qui n’en finit plus de s’enliser, faisait notamment le point sur les éléments révélateurs du marasme.

Etaient particulièrement incriminés “un marché qui offre de plus en plus de place à la pratique du moins offrant, un cours de l’oignon nu, trié, départ, qui baisse encore et passe la barre des 0,08 E par kilo, des cours à l’achat imposés unilatéralement en alignement de ceux pratiqués par le hard discount, des prix aux consommateurs dissuasifs car ne reflétant en aucune manière les cours pratiqués à l’achat aux producteurs ou à leurs structures d’expédition”.

Benoît Gille rappelle d’ailleurs qu’une organisation de producteurs est déjà en règlement judiciaire depuis cet été et que, depuis peu, “une autre, ne tirant plus de revenu du marché, est contrainte au chômage technique alors que les frigos sont pleins et qu’honorer ses bons de commande ne ferait qu’accroître son déficit…”

Les prix de la grande distribution limitent la consommation

Depuis un peu plus d’un mois donc, la section nationale Oignons multiplie les appels au secours auprès des instances nationales, du ministère de l’Agriculture, de la DGCCRF, d’Interfel, de l’Oniflhor, avec pour l’heure, aucun résultat tangible.

Elle appelle les organisations de producteurs à se mobiliser pour mettre en place un observatoire des prix qui serait centralisé par l’équipe administrative du CEAFL CEAFL-ESTIFEL : Comité économique agricole fruits et légumes du bassin Nord-Est de la France, dont Benoît Gille est également directeur.. Un courrier a été envoyé dans ce sens aux comités de bassin, l’information recueillie devant permettre à la section nationale et à son président, Robin Doquet Chassaing, de prouver la réalité des prix pratiqués par les enseignes de la grande distribution.

“Ces prix limitent véritablement la consommation, souligne Benoît Gille. Ce que les producteurs veulent, c’est un prix cliquet avec la mise en place d’un coefficient multiplicateur. Des mesures de retrait sont également négociées avec l’Oniflhor. Il en va de la pérennité à moyen terme d’une production française organisée.”

Les plus lus

<em class="placeholder">Un bus déposant des saisonniers agricoles dans un verger de pommiers, en région Nouvelle-Aquitaine. </em>
La Pomme du Limousin développe des dispositifs pour recruter des cueilleurs locaux en Haute-Vienne et Corrèze
Avec ses « Points pommes », ses tournées quotidiennes de bus ou encore l’aide d’Action logement, la Pomme du Limousin s…
Versement de produit cuprique dans un pulvé.
L'Anses revoit les autorisations en cuivre pour l'arboriculture et le maraîchage

Treize produits à base de cuivre ont perdu leur AMM cet été en un seul coup. D’autres ont perdu de nombreux usages. Voici…

<em class="placeholder">Un verger de pommiers avec certains pommiers recouverts d&#039;argile, pour les protéger des pucerons. </em>
Pomme : trois stratégies de lutte automnale contre le puceron cendré

Il est possible de s’attaquer au puceron cendré dès l’automne, par défoliation précoce ou barrières physiques, deux méthodes…

<em class="placeholder">Plusieurs fruits et légumes posés sur une table en bois, incluant des tomates, carottes, courgettes, poivrons, de l&#039;ail, des oranges, fraises, bananes, des grappes de ...</em>
Prospective fruits et légumes : une étude imagine le futur de la filière à horizon 2040

Commandée par le ministère de l’Agriculture, une étude de Ceresco et AgroClimat2050 se livre à un exercice prospectif, en…

<em class="placeholder">Olivier Terrien, maraîcher à Divatte-sur-Loire</em>
Maraîchage en Loire-Atlantique : « Nous semons très dense, à 70 kg/ha, pour que le sorgho couvre rapidement le sol »
Face à des problèmes de fatigue des sols, Olivier Terrien, maraîcher en Loire-Atlantique, a diversifié ses cultures et développé…
Gironde : les filières asperges et fruits rouges réunies dans un seul salon

L’International asparagus days (IAD), dédié à l’asperge, et l’International berries days (IBD), consacré aux petits fruits…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes