Odeadom : nouvelles missions et nouvelles ambitions
L’Odeadom a, depuis quelques mois, un nouveau président et un nouveau directeur. Lors du conseil de direction, le budget 2006 a été adopté à l’unanimité (9,9 Me). Cependant, le conseil s’est fait l’écho des inquiétudes des professionnels sur l’avenir des productions ultra-marines.
Enfin un office où tout va bien. L’Odeadom, l’un des plus petits offices agricoles, tenait la semaine dernière sa première conférence de presse à l’issue de son conseil de direction. C’est dire s’il y avait un peu de fébrilité. D’autant que l’office a depuis quelque mois un nouveau président, Jean-Bernard Hoarau, président de la FDSEA de la Réunion, et un nouveau directeur, Paul Luu, qui a pris ses fonctions le 1er juillet 2005.
C’était donc aussi le premier comité de direction pour la nouvelle équipe. Plusieurs points étaient à l’ordre du jour. D’abord le budget 2006 qui, chose rare cette année, a été adopté à l’unanimité. Il est certes modeste (9,9 ME) mais en légère augmentation. Bien sûr, la quasi-totalité des fonds distribués par l’office viennent de Bruxelles. Les paiements réalisés au titre de l’exercice Feoga 2005 se sont élevés à 99,22 ME pour l’OCM banane et 30,5 ME pour le Poséidom Programme d’options spécifiques à l’éloignement et à l’insularité des départements français d’Outre-Mer.. En matière d’aide nationale, les montants versés devraient atteindre 6,5 ME au 31 décembre, ce qui équivaut au niveau moyen constaté ces trois dernières années. Sur ce point, Paul Luu a souhaité souligner “l’implication positive et constructive” du ministère des Finances, ce qui a “permis à l’office de disposer d’une trésorerie adaptée à la situation des paiements des aides destinées à l’Outre-Mer”. 2005 a été l’année de “la confiance restaurée vis-à-vis des tutelles”, a conclu Paul Luu.
Renforcement de l’Odeadom
Autre bonne nouvelle : l’Odeadom sort renforcé de la réforme des offices. Un temps menacé, l’office est “conforté dans son rôle de chef d’orchestre, en matière de gestion et de paiement des aides destinés à l’agriculture d’Outre-Mer”. “Nous avons bataillé pour que l’office ne disparaisse pas, reconnaît Jean-Bernard Hoarau. Mieux vaut être grand chez soi, que petit chez les autres”. Enfin, l’adoption du Poséidom IV par Bruxelles voit les crédits du programme considérablement augmenter : ils passent de 61 à 85 ME par an : un signal fort envoyé aux agriculteurs d’Outre-Mer. “Les producteurs domiens sont encouragés dans leur développement”, a conclu Jean-Bernard Hoarau.
Bien entendu, le conseil s’est également fait l’écho des inquiétudes des professionnels, notamment sur la question de la banane (lire p. 11).
Pour faire face à ses nouvelles missions, et appuyer son rôle de vitrine de l’agriculture ultra-marine, l’Odeadom va complètement revoir sa communication.
Le site internet va être repensé, l’office va se doter d’un nouveau look et de nouveaux outils de communication. Le tout devrait être prêt pour le prochain salon de l’agriculture. Le stand de l’Odeadom mettra en avant les deux grandes productions de l’Outre-Mer : la banane et le rhum.