OCM : rien ne va plus
Le projet de réforme de l’OCM fruits et légumes a été officiellement présenté mercredi dernier et l’on sait que l’Allemagne a pour ambition de boucler ce dossier avant la fin de sa présidence en juin prochain. Il reste donc cinq mois pleins pour étudier le texte, essayer de l’amender et enfin l’adopter ou le rejeter. Les fonctionnaires concernés, nationaux ou communautaires, les experts et les lobbyistes des différentes organisations ne vont donc pas chômer. N’essayez pas de prendre rendez-vous avec votre conseiller f&l préféré, son agenda est complet jusqu’au 1 er juillet. Mais au fait, reste-t-il au moins quelque chose à négocier ? A vrai dire pas grand-chose. Les grandes lignes sont tracées, les dés sont jetés, les jeux sont faits. Rien ne va plus. Alors, il va falloir s’adapter et faire preuve de souplesse. On veut élargir le mécanisme de gestion des crises aux non-organisés. OK, mais attention, on va faire à budget constant. Les transformés veulent accueillir le bigarreau ? D’accord, mais pas un sou de plus. Quant au fameux art. 51 voir nos éditions précédentes., il est bel et bien supprimé, on ne reviendra pas dessus. Tout au plus, on pourra essayer de faire comprendre aux autres productions (les grandes cultures) qu’elles peuvent faire un geste en retour. Comme à chaque réforme de la Pac, la Commission avance sous les quolibets et fini par imposer ses vues. L’OCM f&l est préservée, se félicitent les professionnels ! Pour combien de temps ?