OCM : naissance d’un axe franco-espagnol
Dans le cadre du comité mixte franco-espagnol, les représentants du secteur ont signé conjointement une série de propositions communes relatives aux futures réformes des OCM Fruits et légumes frais et transformés.
Le comité mixte franco-espagnol a réuni le 27 avril à Madrid, les représentants des administrations française et espagnole et les professionnels du secteur (dont Felcoop, Interfel, des sections nationales tomate, fraise et ail ). Ce comité a été l’occasion de signer une série de propositions communes relatives aux futures réformes des OCM fruits et légumes frais et transformés. Ainsi, le secrétaire général de l’Agriculture espagnol, Fernando Moraleda, et le directeur des politiques économique et internationale (DPEI) français, Bruno Hot, ont présenté un document franco-espagnol, qui met l’accent sur l’effort à réaliser pour renforcer les OP et les aider à affronter les crises. Il ressort de ce document, la constitution de “caisses de compensation” que les OP utiliseraient uniquement en cas de crises. Ces fonds seraient destinés, par exemple, à des actions de promotion, à l’augmentation de la distribution gratuite de fruits et légumes ou à améliorer même les prix perçus par les producteurs.
Cet accord propose également que les Fonds opérationnels puissent servir à favoriser la création d’associations ou de fusions d’OP.
D’autres dossiers ont également été abordés comme le paiement des investissements des OP ou de leurs membres. Ces investissements devraient être financés soit par les fonds destinés au développement rural (2e pilier) soit par les fonds de l’OCM (1er pilier) afin d’éviter les doubles financements. Il a été également question d’une simplification dans le fonctionnement des interprofessions. Pour sa part, le représentant du ministère de l’agriculture français, Bruno Hot, a souligné que ce texte était le fruit d’une plate-forme commune de défense à présenter devant la Commission européenne.
Un dialogue ouvert à d’autres pays européens
Dans les secteurs de l’ail et de la tomate, il a été question de garantir le bon fonctionnement du contrôle des importations, tant au niveau des volumes que du prix d’entrée. Quant au secteur de la fraise, les participants ont constaté qu’il était nécessaire d’effectuer une enquête en profondeur des importations dans l’UE de productions venant de pays tiers ainsi que d’étendre les contacts qui ont actuellement lieu entre producteurs de fraises espagnols et français à d’autre producteurs de l’Union.
Le numéro deux du ministère de l’Agriculture espagnol, Fernando Moraleda, a par ailleurs souhaité, qu’en dehors de l’Espagne et de la France, pionniers de cet accord, le débat s’ouvre à d’autres pays européens producteurs de fruits et légumes. Il a ainsi affirmé que cet accord n’était pas seulement intergouvernemental mais plutôt entre professionnels du secteur des fruits et légumes français et espagnol. “Ces propositions témoignent de la richesse du dialogue agricole franco-espagnol. Ce dialogue est un enjeu majeur pour les filières des fruits et légumes”, soulignait, par ailleurs, le communiqué du ministère de l’Agriculture français.