OCM : l’OP au cœur des débats
L’organisation des producteurs est bien au cœur des débats dans le cadre de la réforme de l’OCM fruits et légumes. En Europe d’abord. La récente assemblée générale de l’Areflh Assemblée des régions européennes fruitières, légumières et horticoles. a ainsi demandé de renforcer ce pilier de l’organisation économique. L’Areflh souhaite une augmentation de l’aide au programme opérationnel (de 4,1 à 6 %), la création d’un fonds de gestion de crise, la simplification de la gestion des programmes, et la gestion des aides à la transformation par les OP. Par ailleurs, l’Areflh a décidé de créer en son sein une commission commerciale constituée des responsables opérationnels des OP.
En France aussi, ce thème fait débat. A l’occasion d’une rencontre avec les représentants de la production française, les fonctionnaires de la Commission ont pu constater que la ligne de clivage entre “organisés” et “non-organisés” était encore vive. Pour faire court, les tenants du renforcement de l’organisation économique souhaitent que la totalité des instruments existants ou à créer (les outils de gestion de crise par exemple) soit réservée aux OP. L’autre vision propose d’ouvrir certaines aides aux producteurs qui sont à l’extérieur des OP. Querelle de chapelles ? Non. L’enjeu est réel : il s’agit de l’évolution que l’on souhaite pour la filière française et européenne dans la décennie qui vient.