Aller au contenu principal

OCM fruits et légumes : Bruxelles présente sa réforme

La Commission européenne a donc présenté, mercredi dernier, sa réforme de l’OCM fruits et légumes. Sans grande surprise, le document reprend les grandes lignes déjà évoquées dans ces colonnes.

Le pivot de cette OCM reste l’organisation de producteurs (OP). “Il faut rendre plus attrayante l’adhésion aux OP, qui sont l’ossature du secteur des fruits et légumes”, explique Mariann Fischer Boel. La réforme vise donc notamment à renforcer l’attractivité des OP, réduire les variations de revenus provoquées par les crises pour les producteurs et augmenter la consommation des fruits et légumes. Enfin, la réforme vise à étendre le régime des paiements unique (RPU) au secteur des fruits et légumes.

“La réforme de 2006 répond tout particulièrement à la nécessité de rendre les OP plus attrayantes pour les producteurs”, explique la Commission européenne. La nouvelle OCM permettra donc de faciliter la reconnaissance des OP par les Etats membres, d’autoriser l’adhésion à plusieurs OP et la vente directe d’une partie de la production à des tiers. Les fusions entre OP et la création d’OP transnationales ou d’associations d’OP (AOP) sont encouragées par des soutiens augmentés de 60 %. Le texte prévoit également d’octroyer un soutien supplémentaire (+ 60 %) aux régions où les producteurs sont peu organisés et aux nouveaux Etats membres. L’agriculture biologique bénéficiera d’un soutien supplémentaire, et la nouvelle OCM intégrera de nouveaux produits comme les herbes aromatiques. Les OP devront consacrer au moins 20 % de leur programme opérationnel aux activités et investissements en faveur de l’environnement.

Un programme de gestion de crise uniquement pour les OP

L’OCM propose de soutenir un programme de gestion de crises financé à parts égales par l’UE et par les OP. Mais ces fonds sont limités à 33 % des fonds opérationnels et sont réservés aux membres des OP. De nouveaux instruments de gestion de crise sont créés. Il s’agit de la récolte en vert (avant maturité), de la non-récolte, de la promotion et de la communication en cas de crises, de la formation, de l’assurance récolte et du soutien financier à la création de fonds communs. Les retraits financés à 100 % par l’UE ne sont maintenus que pour les opérations de distribution gratuite. les autres retraits sont cofinancés par les OP.

“Il est grand temps d’harmoniser le secteur européen des fruits et légumes”, explique la Commissaire à l’Agriculture. Pour ce faire, la réforme prévoit d’intégrer pleinement dans le RPU tous les producteurs de fruits et légumes, de sorte que toutes les superficies consacrées à la culture des fruits et légumes et pommes de terre, puissent en bénéficier. La réforme supprime les divers régimes de soutien en faveur de certains produits destinés à la transformation. Les crédits qui étaient alloués à ces actions sont réaffectés dans les RPU nationaux.

La Commission a, par ailleurs, annoncé la suppression des restitutions à l’exportation vers les pays tiers.

La nouvelle OCM encouragera enfin la promotion et la communication en faveur de la consommation des fruits et légumes. En plus des mesures existantes, les OP auront pour obligation d’inclure dans chaque programme opérationnel des mesures destinées à encourager la consommation chez les jeunes. Ces opérations seront cofinancées à 60 % par l’UE.

La nouvelle OCM devra s’installer avec une enveloppe budgétaire stable. En 2005, les dépenses totales de l’OCM étaient de 1,488 milliard d’euros, dont 854,3 millions pour le secteur du transformé et 634,5 millions pour le secteur du frais.

Les plus lus

<em class="placeholder">Maxime Gemain, agriculteur dans les Landes, Adeline Savouré, productrice dans l&#039;Aube et Romain Crignon, céréalier dans l&#039;Oise.</em>
Petits fruits rouges : ils se lancent dans la production avec une entreprise de commercialisation

Accompagnement technique, choix de variétés adaptés au marché, délégation de la commercialisation. Autant d’avantages qui…

<em class="placeholder">Une entrepôt de la société Azura près d&#039;Agadir au Maroc.</em>
Accord UE/Maroc : la tomate cerise française sous pression concurrentielle

La Commission européenne et le Maroc se sont entendus, le 2 octobre 2025, pour étendre au Sahara occidental les…

<em class="placeholder">thermitube dans une culture de courgette sous serre tunnel</em>
Dans le Rhône : « Avec les Thermitube, j’ai gagné en précocité en réduisant le risque de gel »
Installé dans les monts du Lyonnais à 400 mètres d’altitude, Anthony Thollet a équipé 1 680 m2 de…
Congrès de la fédération des producteurs de légumes de France
Congrès Légumes de France : recrutement et empreinte carbone au menu de la 68e édition

Programmé les 4 et 5 décembre 2025, à Arras (Hauts-de-France), le 68e congrès de la fédération des producteurs de…

<em class="placeholder">Système Easycol de Chabas dans un verger</em>
Easycol, l’innovation de Chabas pour mécaniser la pose de glu dans les vergers
Le constructeur vauclusien a présenté sur le Tech & Bio 2025 une machine pour appliquer la glu au pied des arbres fruitiers.
<em class="placeholder">Un parcelle de piment d&#039;Espelette au Pays Basque.</em>
Piment d’Espelette : la récolte 2025 sous la pression du champignon Athelia rolfsii

La récolte 2025 du piment d’Espelette n’est pas encore terminée mais la production sera moins abondante qu’espérée. En cause,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes