Loire-Atlantique
Océane vise les 90 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2012
L’année 2012 se déroule sous de meilleures conditions que la saison précédente, catastrophique pour la coopérative nantaise.
Dominique Visionneau, président d’Océane, a rappelé le 21 juin au cours de l’Assemblée générale l’année catastrophique que les producteurs ont subie : « Les comptes financiers n’ont pas été à l’équilibre chez les producteurs avec un chiffre d’affaires en baisse de 15 %, des charges en hausse et malgré une progression des volumes commercialisés de 13 %. » En conséquence, la coopérative elle-même affiche un chiffre d’affaires de 82 M€, déprécié de 13 % malgré une augmentation des volumes commercialisés de 9 %. Ces chiffres contrastent avec ceux de l’année record de 2010 (95 M€ de chiffre d’affaires pour un volume de 62 000 t). Aussi Océane, prudente, mise sur 90 M€ en 2012 pour 68 000 t, un volume identique à la saison précédente. « Ces premiers mois, résume le président, au climat très changeant où alternent des périodes de douceur et de froid, les prix de ventes unitaires sont restés moyens, souvent inférieurs à la moyenne des trois dernières années. Heureusement, le mois de mai a été favorable à la fois aux légumes de serre et de plein champ avec des volumes et des prix corrects pour la saison. » Précisément, en tomate, produit phare de la coopérative, les prix pour le vrac et la grappe ont augmenté de 8 % mais ont diminué pour les produits de segmentation (tomate cerise, cerise allongée ou cocktail). La conjoncture serait moins favorable en concombre, moyenne pour la mâche et le radis. En jeunes pousses, ce printemps a démarré correctement mais, depuis un mois, les volumes ont dû mal à s’écouler. « En salades pures, relève le producteur David Dubois, 20 % de l’emblavement n’a pas pu être commercialisé. » Pour la deuxième saison consécutive, le poireau donne quelques satisfactions : « Nous avons eu un léger mieux l’an passé, note Roland Leroy, adhérent d’Océane et président de l’Association régionale poireau nantais. Et nous sommes partis sur de bonnes bases en 2012. Ce printemps exceptionnel pour la croissance du poireau dans notre région et le dynamisme de notre service commercial il y a quinze jours nous a évité une érosion des prix. »