Loire-Atlantique
Océane double sa plate-forme logistique
Serge Papin et ses associés de magasins U de la région étaient les invités de la coopérative nantaise le 21 mai dernier pour fêter l'agrandissement de son bâtiment.

En 2009, Océane inaugurait son nouveau site de La Chevrolière. Sa plate-forme d'expédition représentait 7 000 m2 . Cinq ans plus tard, Océane engage de nouveaux travaux et double sa surface. Désormais la préparation des commandes s'effectue sur 13 000 m2 . L'allée centrale du bâtiment – qui sépare l'arrivée des légumes conditionnés par les adhérents des commandes préparées par le service logistique – s'étend sur 200 m. « Nous ne pensions pas nous étendre aussi vite », affirme Dominique Visonneau, le président d'Océane. La multiplication des références (250) nécessite plus d'espace. Une autre raison vient s'ajouter à l'évolution de la demande. La coopérative a accueilli quatorze maraîchers supplémentaires entre 2009 et 2014, dont quatre au début de cette année. Au final, les tonnages expédiés et commercialisés par la coopérative ont augmenté de 16 000 t en cinq ans pour atteindre certainement 79 000 t en 2014. Le chiffre d'affaires de l'an passé est pourtant resté pratiquement stable malgré une augmentation des tonnages de 2 000 t. Dominique Visonneau a rappelé à Serge Papin, PDG de Système U – l'invité du jour, avec une trentaine d'associés de magasins U de Loire-Atlantique et de Vendée – les difficultés de commercialisation. « La situation est inquiétante à la fois pour les producteurs et la filière, affirme Dominique Vison-neau. La baisse des prix lors des actions promotionnelles n'est même plus compensée par le volume. Et c'est encore la guerre des prix quand certaines enseignes offrent des produits importés alors que l'offre française existe. » En réponse, Serge Papin a incité les producteurs à dénoncer les dysfonctionnements et les incohérences du système actuel. « Le consommateur consomme moins et mieux. C'est un fait mais l'alimentaire sert aussi de variable d'ajustement pour compenser les baisses de prix de certains produits. Par ailleurs, l'augmentation des prix alimentaires s'accentue, favorisée par la loi de modernisation de l'économie. Le projet de traité TAFTA avec les Etats-Unis ne va pas non plus dans le bon sens. Ainsi, l'Europe pourrait s'affranchir des lois anti-dumping. Il faut dénoncer cela auprès des élus. Nous sommes avec vous. »