Océane bien ancrée dans le paysage nantais
Opérateur devenu significatif en tomate et en mâche de la région nantaise, la jeune coopérative Océane compte désormais des adhérents jusque dans le Sud de la Vendée. Son chiffre d’affaires atteint 55 millions d’euros.
En dix ans, Océane a plus que quadruplé son chiffre d’affaires qui atteint aujourd’hui 55 millions d’euros. Dans le même temps, le volume des produits a seulement été multiplié par trois. En rachetant le grossiste Vinet en 2001 qui, à l’époque, réalisait un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros, la coopérative s’est installée au Min de Nantes. Avec la croissance de son activité, la coopérative aurait besoin de pousser les murs. Elle recherche donc activement un nouveau site dans la banlieue nantaise. “Sans quoi, explique le président Dominique Visionneau, les producteurs seront obligés de limiter leur développement.” Avec 24 000 t, la tomate, grappe ou vrac, est le légume phare de la coopérative nantaise et correspond à 80 % de la production régionale. Le concombre et ses 15 millions de pièces en représentent 40 %. La mâche avec 20 millions de barquettes et le radis avec 3,5 millions de bottes participent respectivement à 20 % des tonnages nantais. Enfin le poireau, 3 000 t dont 2 500 t de poireaux primeurs, en assure 15 %.
Océane poursuit son développement
Deux nouveaux producteurs rejoindront l’an prochain les trente-huit autres maraîchers conditionneurs augmentant ainsi de 2 000 t le potentiel de tomates. Chaque année, de nouveaux conditionnements sont présentés pour l’un des cinq légumes phares de la coopérative. En 2005, la coopérative a relancé le flow pack en mâche. Aujourd’hui, 15 % sont conditionnés sous cette forme. En tomate vrac, le colis de six filets de 1 kg vient compléter le conditionnement carton de 2,5 kg avec filet. Pour 2007, Océane va proposer des tomates-grappes cocktails, des cerises en grappe et vrac et des tomates allongées en vrac pour répondre à une demande de sa clientèle.
Des pratiques dénoncées
L’exigence qualitative a toujours soudé les adhérents de la coopérative qui emploie sept personnes à temps plein pour maîtriser, contrôler et agréer la qualité de ses produits. Océane est d’ailleurs la seule structure à proposer de la Mâche nantaise, label IGP pour un faible volume, il est vrai, de 400 t environ. Mais, précise le président, “cela permet de relever le niveau de qualité de l’ensemble de la production.” Elle est la seule aussi jusqu’à présent à souligner qu’elle ne partage pas “du tout la politique d’autres opérateurs commerciaux qui livrent des quantités importantes de mâche lavée en Allemagne pour y être conditionnées. Les clients allemands achètent ainsi de préférence les barquettes de mâche conditionnée outre-Rhin au lieu de celles qui sont conditionnées en région nantaise. Une valeur ajoutée importante disparaît ainsi de notre région.”