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Transformation
« Nous visons un rôle de premier plan pour Conserves France »

Depuis la fin 2015, la direction de Conserves France est pilotée par sa maison mère Conserve Italia. Pier Paolo Rosetti évoque la stratégie du groupe italien sur le marché français.

FLD : Quelles sont les raisons qui ont amené au pilotage de Conserves France depuis l'Italie ?

PIER PAOLO ROSETTI : La motivation qui nous a amenés à cette décision est avant tout stratégique et économique. Nous voulons aligner notre filiale Conserves France sur les objectifs stratégiques du groupe et les développer sur le territoire français. D'un point de vue économique, nous souhaitons créer le plus de synergies possibles entre toutes les fonctions de Conserves France et celles du groupe Conserve Italia, ce qui permettra ainsi d'optimiser les process logistique, administratif, financier et de production vers une plus grande standardisation avec ceux du groupe. A fin 2015, Conserve Italia détient 95,17 % de Conserves France, suite au rachat d'actions d'une société de producteurs de tomates située près de Tarascon (Bouches-du-Rhône). Les autres actionnaires sont Conserve Gard (4,6 %), Uniproledi (0,14 %) et d'autres associés minoritaires (0,09 %).

FLD : Est-ce que cela va entraîner des conséquences en termes de tissu industriel (deux usines, deux centres logistiques) et en termes d'approvisionnement ?

P. P. R. : La structure industrielle ne changera pas mais, comme évoqué, nous allons travailler pour optimiser au mieux les dimensions logistiques et industrielles, pour ajuster les performances au meilleur niveau de qualité, démarche indispensable pour être compétitif en France et aussi sur les principaux marchés européens.

FLD : Vous avez clairement indiqué vouloir renforcer la place de Conserves France sur son marché national. Quelle forme pourrait prendre ce renforcement ?

P. P. R. : Le marché français peut être intéressant pour nos légumes produits à Saint-Sylvestre-sur-Lot dans le Lot-et-Garonne, comme pour nos produits à base de tomates (fabriqués à Tarascon et dans nos usines italiennes). Nous visons également un rôle de premier plan pour Conserves France. En plus des productions réalisées en France, l'offre sera complétée avec le portefeuille large de produits italiens pour lesquels nous sommes leader sur le marché national et parmi les premiers sur le marché européen aussi.

FLD : Comment cette montée en puissance se caractérisera-t-elle ?

P. P. R. : Nous voulons travailler avec la distribution française sur la base de ce qui a déjà été bâti sur les marchés anglais et allemands –  le développement de la marque Cirio, par exemple. Nous nous perdons pas de vue un autre canal de distribution, très intéressant par le potentiel qu'il offre, celui de la restauration collective. Nous souhaitons également renforcer notre stratégie de développement sur les marques de distributeur, un business en forte croissance sur tous les marchés, qui en France, est caractérisé par la présence d'une distribution organisée très concentrée. Pour cela, nous avons rattaché la direction commerciale à l'actuel directeur commercial Export de Conserve Italia, Cesare Concilio, qui a donné une forte impulsion à la croissance du chiffre d'affaires. Il a instauré d'excellentes relations avec les principaux distributeurs européens et porté l'entreprise à un niveau de reconnaissance international.

Conserve Italia, un géant de la transformation

Groupe coopératif, Conserve Italia est un leader en Italie dans le secteur de la transformation alimentaire. Il associe 14 000 producteurs et transforme 575 000 t de fruits et légumes par an (dont 343 000 t de tomates). En Europe, le groupe possède douze usines : neuf en Italie, deux en France et une en Espagne. Le chiffre d'affaires total du groupe Conserve Italia a été de 1,01 Md€ en 2015 (40 % à l'exportation). Conserve Italia est connue pour ses marques Cirio, Valfrutta, Jolly Colombani... Suite à la cession de la branche d'activité fruit (cf. fld hebdo du 4 novembre 2015), le chiffre d'affaires de Conserves France, qui comprend les sites de Saint-Sylvestre-sur-Lot (Lot-et-Garonne) et Tarascon (Bouches-du-Rhône), est de 70 M€.

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