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Medfel - Bilan
« Nous sommes fiers de notre révolution »

Directeur général de l’Apia, Tawfik Chriaa espère, qu’avec la une vie économique plus transparente, les partenariats vons se développer dans son pays.

Après le Maroc en 2009, la Tunisie avait, malgré les événements, accepté d’être le pays à l’honneur pour cette troisième édition de Medfel. En ouverture de la première conférence du salon (lire aussi pp. 6-11), Tawfik Chriaa, directeur général de l’Apia, a précisé le sens de la participation de son pays au rendez-vous d’affaires des f&l de la Méditerranée.

Fld : Quel sens donnez-vous à la présence de la Tunisie en tant que pays à l’honneur à Medfel ?
Tawfik Chriaa :
Tout d’abord, je tiens à remercier tous les responsables de la région, les organisateurs de Medfel pour leur bon accueil et l’aide qu’ils ont apporté à la délégation tunisienne. Nous participons pour la troisième fois à Medfel. Et nous sommes honorés d’être le pays à l’honneur. Nous comptons beaucoup sur cette participation pour permettre aux partenaires tunisiens, aux opérateurs tunisiens de prendre contact avec leurs homologues français, pour qu’il y ait des accords entre eux dans le cadre bien sûr des fruits et légumes, mais aussi du transport. Ce ne peut être que dans le cadre de la complémentarité que l’on peut progresser entre nous, pays riverains de la Méditerranée.

Fld : Pouvez-vous nous faire un point sur la situation politique en Tunisie à ce jour (le 4 mai 2011) ?
T. C. :
La Tunisie a connu sa révolution le 14 janvier 2011. Cette révolution s’est faite d’une façon pacifique par rapport à ce qui se passe dans les autres pays. La situation actuelle est jugée normale. L’administration travaille régulièrement, les opérateurs aussi. Les exportations tunisiennes, les investissements dans le secteur de la pêche n’ont pas connu de diminution au cours de ce début d’année 2011 par rapport à la même période de 2010. C’est un signe de bonne conduite de l’économie tunisienne du moins dans le secteur de l’agriculture et de la pêche. C’est un signe que la Tunisie ne connaît pas de grandes difficultés, à part des revendications sociales légitimes. Nous, les Tunisiens, sommes tous fiers de cette révolution.

Fld : Quel est le calendrier électoral prévu ?
T. C. :
Les élections de l’assemblée constitutionnelle se dérouleront le 24 juillet. Cette assemblée va préparer les élections législatives et va arrêter un calendrier en ce sens. On pense que cela va être fait entre 2011 et 2012.

Fld : De nombreux partenariats ont été créés par le passé entre des entreprises françaises et des producteurs tunisiens. Quelle est la situation aujourd’hui ?
T. C. :
Actuellement, on compte 90 projets dans le cadre de partenariat avec les pays de l’Union européenne. Les Italiens devancent les Français. Il y a des sociétés mixtes avec les Français. Depuis l’année dernière il y a un petit recul des investissements en termes de partenariat. Peut-être est-ce dû au climat qui régnait en Tunisie et qui n’était pas sain. Il faut avouer que le climat n’était pas sain. Mais avec la libération de l’administration et la clarté dans les affaires, je suis sûr que le partenariat avec les Français va augmenter.

Fld : Comment voyez-vous le développement agricole de la Tunisie ?
T. C. :
Pour la Tunisie, l’enjeu national, c’est la sécurité alimentaire. C’est une priorité nationale. Nous sommes actuellement déficitaires de 2 % pour la balance commerciale alimentaire. On importe essentiellement des céréales, on consomme à peu près entre 25 000 et 30 000 t et la production varie entre 15 000 et 20 000 t. Donc nous sommes dépendants encore des marchés extérieurs. Toutefois, si on cherche aussi à développer le secteur agricole, c’est surtout pour la création d’emplois et la lutte contre la désertion des zones rurales parce qu’il y a une désertion brutale vers les régions côtières. Nous avons ce problème-là et d’ailleurs c’est peut-être un des facteurs qui a engendré cette révolution. C’est surtout le manque d’emplois dans les zones rurales parce que l’infrastructure n’a pas suivi, l’agriculture n’a pas été développée dans ces régions, il n’y a pas eu beaucoup d’investissements qui ont été faits. Pour résumer : nous avons besoin de la collaboration de nos pays amis et frères. C’est pour l’investissement, dans le but de la création d’emplois. A titre d’exemple, les demandeurs d’emploi sont de l’ordre, actuellement, de 500 000, dont 150 000 sortant des écoles supérieures, dont 11 000 des écoles supérieures agricoles. Donc, vous voyez, nous avons un besoin énorme de création d’emplois, pas d’aides financières. Donc notre objectif principal, c’est, dans ce but-là, investir pour créer de l’emploi.

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