Pommes de terre
« Nous ne descendons pas en dessous de 7o C ! »
François-Xavier Beaury est un producteur de pommes de terre sur une exploitation de 250 ha. Il travaille avec McCain depuis sept ans et possède actuellement 3 000 t de stockage ventilé.

« On ne stocke pas de la même façon une pomme de terre qu'on doit livrer en début de campagne ou en fin de campagne », souligne François-Xavier Beaury. Il est l'un des 900 producteurs livrant à McCain. Installé à Aix-Noulette (Pas-de-Calais) sur une exploitation de 250 ha depuis 1994, ce producteur de 46 ans travaille avec l'industriel depuis sept ans. « Cette exploitation est une ancienne ferme des houillères où on retapait les chevaux pendant six mois de l'année, tandis qu'ils passaient les six autres mois au fond de la mine ! » Un historique qui explique la dispersion de son foncier. « Je cultive d'Aix-Noulette à Harnes », poursuit le producteur. C'était une ferme d'élevage qui possédait de nombreux bâtiments. François-Xavier Beaury y a aménagé des stockages destinés à recevoir les rendements de ses 60 à 65 ha de pommes de terre. « Je dispose de 3 000 t de stockage ventilé pour des périodes de livraison allant jusqu'à juillet », précise-t-il.
Et le producteur de rappeler que le prix perçu varie toujours selon la date de livraison des tubercules : plus la date de livraison est éloignée, meilleur est le prix ! C'est dire si les producteurs ont tout intérêt à posséder des installations performantes. « Ce qui est important, ce sont la capacité de ventilation installée dans les bâtiments et surtout le système informatique qui accompagne l'ensemble, expliquait-il tout dernièrement à l'occasion du “Potato Day”, organisé par McCain. Nous cultivons deux variétés (Bintje et Markies) pour l'industriel en respectant des critères spécifiques en termes de stockage. L'industriel veut des frites blanches et nous ne descendons pas en dessous d'une température de 6 à 7 °C, sinon l'amidon se transforme en sucre… », explique-t-il.
C'est en tout cas une différence essentielle avec le stockage de tubercules pour le secteur du frais. « Dans cette filière, ils mettent en frigo et descendent très fortement la température de façon à inhiber la germination », conclut-il.