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Endives
« Nous devons arrêter cette érosion de la consommation »

Créée en août 2008, l’Apef doit envisager la poursuite de ses activités en luttant contre les suspicieux. Condition indispensable : réunir plus de 60 % des tonnages endiviers !

L’endive a beau être de plus en plus créative, il n’en demeure pas moins que le consommateur en demande de moins en moins. En cause ? Une filière qui n’est toujours qu’une juxtaposition de stratégies individuelles sans la moindre stratégie collective. Et rien n’y fait, pas même la nouvelle segmentation adoptée par Perle du Nord. « Nous sommes une profession anesthésiée », déplore Daniel Bouquillon, le président de la FNPE. En plein cœur de cette campagne, les cours rappellent étrangement ceux de 2007-2008, une des campagnes les plus détestables des cinq derrières années. Dans la filière, certains s’interrogent même sur la pertinence des campagnes de publicité qui, au fil des ans, ne riment plus avec une hausse des ventes. Car force est de constater que la consommation baisse d’année en année.
D’habitude, le fléchissement de la consommation était attribué (entre autres) à la douceur de la météo. Rien de tout cela cette année où l’on peut au moins tirer une leçon : il n’y a plus aucune corrélation entre chute du thermomètre et consommation d’endives. « La mission de l’Apef, c’est de vendre plus d’endives. Nous devons arrêter cette érosion de la consommation. Mais ce n’est que collectivement que l’on peut y parvenir », réaffirme Frédéric Le Vigoureux le nouveau directeur de l’Apef en poste depuis le 1er octobre dernier.

Partisans d’un libéralisme à tous crins
Dès son arrivée, il n’aura pas eu le temps de chômer. Il s’est aussitôt attelé à l’important dossier remis le 17 janvier dernier à l’Autorité de la Concurrence (cf. fld hebdo du 7 décembre 2010), tout en remobilisant dans le même temps les vingt salariés de l’association.
Autant de raisons pour lesquelles il juge sévèrement ceux qui jettent la suspicion sur l’utilité et la pérennité de l’Apef. Et qui viennent d’alerter notamment les services régionaux du ministère, le CTIFL ainsi que le Conseil Régional.
« Des partisans d’un libéralisme à tous crins, opposés à toute forme d’organisation » qui ont annoncé leur départ de l’Apef au moment même où tous les efforts de l’association visent à ramener en son sein le maximum de producteurs indépendants. Mais sans pour autant démissionner de leurs mandats professionnels, tant à l’Apef qu’à sa section spécialisée Siper.
Pour conserver l’extension des règles, l’Apef doit impérativement obtenir une représentativité supérieure à 60 % de la production nationale. Le conseil d’administration fixé à la mi-mars transigera. En attendant, l’Apef travaille à un nouveau schéma pour la station de recherche. Des programmes sont actuellement conduits avec les stations belges, le Geves, l’Université d’Orsay, le CTIFL et les semenciers.
Le 15 décembre dernier, une réunion stratégique devait réunir les ingénieurs de la station, les OP et le Pôle Légumes pour tracer les grandes orientations… « mais dans les OP, tout le monde ne s’est pas senti associé, ni motivé », regrette Daniel Bouquillon, en soulignant pourtant que « la recherche-développement constituait toujours le pilier de l’Apef. »
Une grande solitude dans laquelle s’est aussi retrouvée Catherine Decourcelle, présidente de la commission promotion et trésorière de l’Apef voici encore quelques mois à l’occasion de l’une de ses réunions.
Décidément, l’endive a dû mal à se sortir de ses vieux démons.

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