Nord : mauvais départ pour l’IGP “Ail fumé d’Arleux”
Pour sa première année sous IGP, l’ail rose de printemps d’Arleux n’a pas de chance. Un mois de retard à la plantation, deux mois de sécheresse et de froid durant les premières phases de la croissance et un coup de chaud ont entraîné des baisses de rendement de l’ordre de 30 à 50 %. Qui plus est, le stress hydrique a provoqué la montée en fleurs d’une grande partie des têtes d’ail empêchant le tressage des gousses d’ail. Sur la dizaine de producteurs engagés dans la démarche d’IGP “Ail fumé d’Arleux” qui représentent 350 à 400 t de production annuelle, « seuls deux ou trois producteurs pourront respecter le cahier des charges », explique Lucien Merlin. Le président du groupement des producteurs a vu ses rendements passer de 7 à 8 t/ha à 4 à 5 t/ha cette année. A peine 30 à 40 t d’ail pourront être commercialisées sous la marque “Ail fumé d’Arleux”, un coup dur à quelques mois de la 50e foire à l’ail d’Arleux qui se tiendra en septembre 2011 ! Pourtant, le dossier déposé à l’Inao fut l’un des dossiers les plus exemplaires dans la région Nord-Pas-de-Calais. Peu d’entre eux peuvent se vanter d’avoir obtenu leur IGP aussi vite. Déposé en mars 2008, le dossier fut validé par la commission de l’Inao en décembre 2009 et obtint officiellement son agrément le 12 juillet 2010.