D’une semaine à l’autre
Nombreuses réactions en France et en Espagne contre l’accord UE/Maroc
La production européenne est vent debout contre les concessions faites aux produits marocains. En France, les voix s’élèvent en faveur du rejet de l’accord.
Le 17 décembre, la Commission européenne a annoncé officiellement « la conclusion des négociations » avec le Maroc (cf. fld hebdo du 8 décembre 2009). Le texte confirme que le secteur des f&l sera complètement libéralisé dans les 10 ans. « Les améliorations des concessions dans le secteur des fruits et légumes, qui constitue 80 % des importations de l’UE ont tenu compte des sensibilités particulières, avec pour objectif une intégration des exportations marocaines sur le marché de l’Union favorisant les complémentarités entre les systèmes de production », écrit la Commission.
Angélique Delahaye : un accord qui sacrifie les producteurs
Angélique Delahaye a rencontré Bruno Le Maire au sujet de l’accord UE/Maroc. « Ces accords qui sacrifient la production de légumes en France sur l’autel de la diplomatie ne sont pas acceptables ! », déclare la présidente de Légumes de France. Elle a demandé au ministre de l’Agriculture de « trouver les appuis nécessaires pour s’opposer à cet accord ».
La Région Provence demande à Bruno Le Maire de récuser l’accord
Nicette Aubert, vice-présidente du conseil régional Paca déléguée à l’agriculture, vient d’envoyer un courrier au ministre de l’Agriculture. Déplorant l’accord UE Maroc elle indique : « Je partage l’opposition des producteurs d’autant plus qu’à l’examen des mesures prises, les productions les plus significatives de la région Paca vont être déstabilisées (.) Il n’y a pas eu de véritable bilan économique, social, environnemental et juridique de la mise en œuvre de l’accord précédent qui sert de base aujourd’hui (.) Alors Monsieur le ministre, joignant ma voix à celle des producteurs, je vous demande de récuser cet exemple de politique de passage en force et du fait accompli en refusant un accord qui encourage spéculation et dumping social au détriment des revenus des producteurs français, européens et marocains. »
CR : une provocation insoutenable
« Cette nouvelle ouverture de nos frontières ressemble à une provocation », écrit la Coordination rurale. Le syndicat demande « l’application d’une protection aux frontières de l’UE et la régulation de l’offre en fonction des besoins des Européens. »
Levers de boucliers ibères
La Fepex demande au conseil et au parlement européen de ne pas ratifier l’accord et estime que cet accord pourrait entrer en vigueur de manière provisoire pour la campagne 2009-2010, selon les termes de ce qui a été négocié entre le Maroc et Bruxelles. La demande est partagée par les instances en Andalousie (Hortyfruta) et en Murcie (Proexport).