“Ni démago, ni archéo”
“Ni démagogique, ni archaïque” : cela aurait pu être le commentaire d’un syndicat agricole sur le discours prononcé par le Président de la République à l’occasion du sommet de l’élevage. Car, alors que la fin de son second mandat approche, Jacques Chirac n’entend pas céder un pouce de terrain notamment dans un secteur qu’il considère comme faisant partie de son “domaine réservé”, l’agriculture. Pour le Président, l’agriculture, n’est pas “une activité du passé”. Elle constitue au contraire “une des réponses essentielles aux défis majeurs du XXI e siècle […] : le défi alimentaire, le défi écologique, le défi de la puissance économique et donc politique dans le monde”. Et ces défis, la France est “l’un des pays les mieux placés dans le monde pour les relever”. Loin d’être un catalogue de mesurettes ou d’idées à la mode, ce discours est celui d’une véritable ambition. “Nous voulons construire une agriculture économiquement puissante et écologiquement responsable”. Car pour Jacques Chirac, les deux missions ne s’opposent pas. Il souhaite mettre l’accent sur la recherche et l’innovation (avec notamment les pôles de compétitivité), encourager la recherche végétale, donner la priorité aux usages non alimentaires, prendre le tournant de la chimie verte. Que ce soit pour ce gouvernement, ou pour le prochain, la voie est toute tracée.