Aller au contenu principal

Bio
Natexpo 2022 : comment Sébastien Loctin et En Vérité militent-ils pour toujours plus de transparence dans les marques agro ?

Pour FLD, Sébastien Loctin revient sur le pourquoi de son combat et les travaux en cours au collectif En Vérité. Attentes consommateurs, études d’impact, lobby chez les décideurs publics…

Biofuture, comme le collectif En Vérité dont elle est à l'initiative, revendique plus de transparence vers le consommateur en termes d'origine, d'ingrédients, et d'impacts environnemental et sur la santé.
© Julia Commandeur - FLD

Sébastien Loctin, le charismatique patron de Biofuture, entreprise de transformation bio d’huiles, condiments et sauces, milite depuis toujours pour une meilleure alimentation. Jugeant que l’éducation passe par l’information et l’accès à cette information, Sébastien Loctin a fondé le collectif En Vérité en décembre 2021, désormais association depuis janvier 2022.

 

 

62 marques et 12 Md€ de chiffre d’affaires cumulé qui n’ont pas d’obligation de communiquer mais qui s’engagent à pousser les initiatives

A date, 62 marques ont rejoint le Collectif. L’objectif est de rassembler des marques agroalimentaires pour communiquer sur les packagings et de revendiquer 4 indications essentielles : l’origine, l’impact sur la planète (type d'agriculture), l’impact sur la santé (valeur nutritionnelle), et les additifs.

Pas d’obligation à l’heure actuelle de communiquer sur ces 4 critères –« cela serait se tirer une balle dans le pied face aux concurrents ne faisant pas partie du collectif et moins bien-faisants ». Mais les marques signent une charte d’engagement, les engageant à appliquer des référentiels communs le jour où ils seront obligatoires, et à ne pas s’opposer aux initiatives des politiques. « Cela les pousse aussi à être plus vigilantes et à plus se mouiller envers les politiques. Je suis confiant. Les politiques vont nous suivre, pour une fois qu’on propose de légiférer autrement qu’en interdisant et avec le soutien de 62 marques significatives, représentant en cumulé un chiffre d’affaires de 12 Md€… ».

 

Référentiels d’impact environnemental : une étude en cours sur les attentes des Français

En Vérité va lancer une étude sur les attentes des Français en matière d’impact environnemental des produits qu’ils consomment. Résultats attendus pour fin octobre. En parallèle, les consommateurs seront interrogés sur des référentiels existants (Eco-score, Planet-score, version 2 en préparation de l’Eco-score…) afin que le Collectif puisse le cas échéant se positionner sur un référentiel environnemental.

En Vérité participe aussi aux travaux sur la version 2 du Nutri-score, afin d’y « rentrer le critère de l’ultra-transformation ».  Une troisième phase de travaux au Collectif concernera l’origine.

 

Pourquoi les Français ne se nourrissent-ils pas mieux ? « Une question d’accès oui, mais à l’information et non au prix »

D’où vient En Vérité ? Sébastien Loctin revient sur son combat : « On attend des consommateurs qui n’ont pas les moyens de payer pour une alimentation de meilleure qualité. Or, il y a en France 5 millions de cadres qui pourraient se le permettre, c’est-à-dire que 30 à 40 % de la population française est en capacité de mieux se nourrir : par le bio, par les pratiques agroécologiques, en soutenant les paysans français, les produits de PME locales plutôt que des multinationales, en favorisant les produits plus bruts au lieu des produits ultra-transformés… Pourquoi ils ne le font pas ? Ce n’est pas une question de prix, mais d’éducation : quelle valeur accorder à ce que l’on mange ? C’est pourquoi je milite pour une éducation alimentaire plus juste. Et l’éducation passe par une information plus claire et accessible. »

Les plus lus

<em class="placeholder">Géraldine Toupet, présidente de la coopérative agricole du haricot de Soissons.</em>
Dans l'Aisne, le haricot de Soissons veut attirer de nouveaux producteurs
Désireuse d’attirer de nouveaux producteurs, la Coopérative agricole du haricot de Soissons a présenté la filière lors d’une…
Versement de produit cuprique dans un pulvé.
L'Anses revoit les autorisations en cuivre pour l'arboriculture et le maraîchage

Treize produits à base de cuivre ont perdu leur AMM cet été en un seul coup. D’autres ont perdu de nombreux usages. Voici…

<em class="placeholder">Plusieurs fruits et légumes posés sur une table en bois, incluant des tomates, carottes, courgettes, poivrons, de l&#039;ail, des oranges, fraises, bananes, des grappes de ...</em>
Prospective fruits et légumes : une étude imagine le futur de la filière à horizon 2040

Commandée par le ministère de l’Agriculture, une étude de Ceresco et AgroClimat2050 se livre à un exercice prospectif, en…

<em class="placeholder">Olivier Terrien, maraîcher à Divatte-sur-Loire</em>
Maraîchage en Loire-Atlantique : « Nous semons très dense, à 70 kg/ha, pour que le sorgho couvre rapidement le sol »
Face à des problèmes de fatigue des sols, Olivier Terrien, maraîcher en Loire-Atlantique, a diversifié ses cultures et développé…
<em class="placeholder">Un verger de pommes en haie étroite.</em>
Le verger de demain sera plus productif et mécanisable

La nécessité de compétitivité et la pénurie de main-d’œuvre amènent la filière pomme à reconsidérer la conception des vergers…

Gironde : les filières asperges et fruits rouges réunies dans un seul salon

L’International asparagus days (IAD), dédié à l’asperge, et l’International berries days (IBD), consacré aux petits fruits…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes