Produits d’import
Moins de fruits d’automne
Les fruits d’automne tirent les prix moyens en légère hausse. En légumes, les progressions de surfaces de l’Angleterre à l’Allemagne en poivrons, concombres et tomates pèsent encore sur les prix.

Les assortiments évoluent avec l’élargissement de l’offre de pommes, poires et raisins. Ces trois produits tirent le prix moyen des fruits à la hausse. En effet, les prix en production sont fermes en pommes et poires. Toutefois, du fait de l’avance de la saison, les comparaisons sont encore hasardeuses.
En raisins, les promotions en Allemagne de cette semaine sont de 3 à 3,75 €/kg en toutes variétés. Les prix sont fermes en provenance d’Italie, sauf en variétés noires pour lesquelles on note la fin du Black Magic et la pleine saison du Palieri. En Alphonse Lavallée, la Turquie concurrence un peu la France. La fermeté des prix en Victoria et en Italia confirme les déficits annoncés dans les Pouilles. De plus, la saison en Sicile a débuté si tôt que la campagne en est plus longue. La Grèce est visible avec une progression de l’offre en bio suffisante pour lancer des promotions dans les grandes enseignes.
Un bémol en fruits à noyau
La consommation de fruits d’été est freinée par la météo maussade dans le nord de l’Europe. La saison de l’abricot est virtuellement terminée sans flambée des prix. Il ne reste plus que Fardao et Farclo. En Allemagne, on remarque des écarts de qualité, de fruits trop mûrs ou qui manquent de jus et de saveur.
La baisse du calibre a contraint les distributeurs à modifier les assortiments. On constate une meilleure acceptation des calibres inférieurs qui sonne peut-être la fin de la course au gros calibre. En paraguayos, les prix restent bas, entre 0,6 et 0,75 € départ (cal A et 2A), comme en pêches et nectarines.
En prunes, la saison avance vite. Les prix des variétés rondes sont un peu plus fermes en production, sauf en Président. L’Espagne fait toujours pression avec des promotions à 1,54 €/kg cette semaine en Allemagne. En type quetsche, c’est le début des variétés Top et Ersinger et la fin de Hanita, Cacak schöne et Bühler. On constate une forte survalorisation en bio.
Un peu moins de fruits rouges
L’été avance si vite que la saison des fruits rouges est décalée. L’offre de fraises remontantes est importante car les variétés de septembre sont déjà sur le marché. En revanche, l’offre de framboises est en retrait avant les variétés tardives. C’est le fruit le plus cher. La mûre est abondante, la myrtille l’est encore avec des prix de 4 à 5 € au stade de gros, la saison de groseilles à maquereau se termine. Des promotions stade détail sont annoncées à 11,90 €/kg cette semaine en framboises, myrtilles et mûres. La saison de l’airelle de Pologne a débuté, les surfaces progressent. L’aronia rejoint le groupe des fruits rouges avec des prix qui débutent à 12 €/kg au détail. Le verger en Allemagne couvre maintenant environ 600 ha pour une récolte qui devrait approcher 1 500 t cette année.
Pression en poivrons
Le prix des légumes de serre reste sous pression, avec un bémol en aubergines. En poivrons, on estime que la hausse des surfaces au Benelux est d’environ 65 ha cette année : +16 ha en Belgique et 40 à 50 ha aux Pays-Bas. Les surfaces aux Pays-Bas atteignent maintenant 1 300 ha. Cette année, le CBS donne le détail par couleurs : 714 ha de rouge, 309 de jaune, 133 en vert, 90 en orange et une quarantaine en allongé. Ce dernier, baptisé Lamuyo, voit sa consommation progresser aussi dans le nord de l’Europe. En tomates, la diversification de la gamme permet de relancer les segments en vrac au détriment des branchées qui plafonnent. À noter que les beef pèsent 40 ha aux Pays-Bas et 45 ha en Belgique.
Aux Pays-Bas, les surfaces de concombres ont progressé d’une vingtaine d’hectares cette année. Mais elles ont encore régressé de 110 ha en moins de dix ans. Cet écart a toutefois été compensé par la progression des surfaces en Allemagne, en Belgique et en Grande-Bretagne.