Mobilisation de la filière : tous ligués contre le cancer
“Bien qu’elle soit atomisée, la filière se mobilise et, cette année, quelque 500 entreprises ont accepté de jouer le jeu, soit 80 % de la mise en marché”, a déclaré Alain Berger, directeur d’Interfel lors de la conférence de lancement de l’opération “stickage” de fruits et légumes avec la Ligue contre le cancer mardi dernier.
Près de 100 millions de stickers aux couleurs de la Ligue (orange et bleu) ont été apposés cette année sur des fruits et légumes (contre 70 millions en 2005) et la distribution a pris en charge une partie du travail en acceptant de théâtraliser l’opération grâce à 100 000 stop-rayons.
Pour sa seconde édition, cette opération espère donc faire encore mieux qu’en 2005, où 75 % des Français avaient été sensibilisés. Le message de cette année reste identique, “simple et sympathique”, a précisé le Professeur Pujol, président de la Ligue contre le cancer. “Et parce que la prévention n’est pas uniquement la privation, nous espérons encourager les Français à consommer davantage de fruits et légumes, d’une part parce que 400 g par jour contribuent à diminuer le nombre de cancers de 20 à 30 %, et d’autre part parce que ces produits constituent une source de plaisir et de variété que les gens ignorent souvent.”
Une diffusion très large
La lutte contre le cancer passe par la sensibilisation d’un maximum de personnes et l’opération menée par Aprifel et la Ligue s’appuie sur une large diffusion qui touche toutes les catégories sociales, directement sur leurs lieux d’achats : détaillants, supermarchés, hypermarchés…
“Informer nos concitoyens est un devoir et une responsabilité morale. La Ligue est fière de porter ce message avec Aprifel”, a conclu le président. Seuls bémols évoqués par le professeur Pujol : le travail restant à parcourir sur l’amélioration organoleptique des produits, et notamment des tomates ; ainsi que la vigilance à accroître quant à l’utilisation abusive de certains produits phytosanitaires qui sont, soit interdits parce que scientifiquement reconnus cancérigènes, soit retrouvés en quantités supérieures aux normes nationales.
“On peut faire encore mieux, mais d’énormes progrès ont déjà été réalisés en matière de goût, et la réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires ainsi que l’augmentation des contrôles sont remarquables depuis dix ans”, a précisé Laurent Damiens, directeur d’Aprifel.