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Droit de réponse
Mise au point des producteurs du kiwi à chair jaune Gold3

A la suite de l'interview de François Lafitte sur le risque PSA et les kiwis à chair jaune, Alain Vialaret, directeur de Blue Whale, et Julien Pedelucq, PDG de Sikig, font un droit de réponse.

Lors de plusieurs articles parus dans différentes revues de fruits et légumes courant décembre 2013, certaines personnes ont laissé paraître leur grand scepticisme sur le potentiel de résistance à la bactérie PSA du nouveau kiwi à chair jaune Gold3.

Avec les informations du dernier symposium international de lutte contre le PSA organisé en Nouvelle-Zélande et la visite de nombreux vergers parmi les 5 000  ha de G3 déjà greffés dans toutes les zones de production du monde, nous disposons aujourd'hui des informations les plus récentes concernant le comportement positif de cette variété face au PSA.

Fort de plus de dix ans d'expérience en France, Italie et Nouvelle-Zélande, dont trois années au pic de la crise PSA, Zespri et Plant & Food Research, les deux entreprises néo-zélandaises détentrices des droits sur le Gold3, ont validé les trois points fondamentaux suivants :

•  Sur les essais au champ, le Gold3 et le Hayward sont deux variétés viables dans un environnement PSA.

•  En appliquant une stricte prophylaxie passant d'abord par une surveillance accrue de leurs vergers, les producteurs peuvent produire de manière rentable et durable.

•  En traitant régulièrement, au Bion et au Nordox par exemple, les kiwiculteurs arrivent à maîtriser le dépérissement de leurs plants même dans les conditions climatiques dramatiques vécues au printemps 2013.

En 2010-2011 en France, au début de la crise, les producteurs étaient très partagés sur l'existence même d'une bactérie tueuse. Les messages divergents émanant des différentes structures de production ont malheureusement contribué à différer la mise en place d'une lutte efficace et ont fait perdre de précieux mois à nos kiwiculteurs.

Avec trois ans d'avance sur nous, les Néo-Zélandais ont effectué une batterie de tests de tolérance à la maladie, en labo et surtout en plein champ, qui reste à ce jour le type d'évaluation le plus robuste car en conditions réelles.

Ils ont donc classifié toutes leurs variétés susceptibles d'être un jour commercialisées prenant comme référence “Hayward”, le kiwi le plus planté au monde. Une grille des tests en labo a été éditée et, à la lire, il est très clair que Gold3 – a contrario de l'ancienne variété Gold “Hort 16A” – se rapproche beaucoup de la tolérance de Hayward à la bactérie. De plus le comportement du Gold3 en Nouvelle-Zélande ces trois dernières années sur les vergers commerciaux montre bien que la viabilité en plein champ est validée avec des tonnages moyens 2013 de 33  t/ha à 104 g sur les vergers surgreffés en 2010 et de 20 t/ha à 110 g sur les vergers surgreffés en 2011 en zone touchée.

Sur une demande officielle des co-présidents du BIK, Marie-José Sanz et Julien Pédelucq, Zespri a engagé des pourparlers avec les différents organismes français désirant tester certaines variétés de kiwis (CTIFL, ANSES et INRA).

Le Gold3 étant protégé, les Néo-Zélandais désirent avoir connaissance précise de la méthodologie des tests comparatifs qui sera appliquée sur leur cultivar.

Ces exigences naturelles obligent les deux parties à rédiger des contrats spécifiques, ce qui prend donc du temps.

Plus de 70  ha de Gold3 sont aujourd'hui greffés en France dans les deux zones de production que sont la vallée de l'Adour et celle de la Garonne. En toute transparence, certains de ces vergers ont été visités fin 2013 par les services du SRAL qui n'ont émis aucun avis négatif.

En Italie, c'est près de 800 ha qui auront été greffés au printemps 2014, prouvant définitivement la confiance des producteurs transalpins en ce nouveau cultivar.

Le constat de résistance en plein champ est celui qui nous intéresse le plus en définitive. Au regard des résultats très positifs en cette fin d'année en France, en Italie et en Nouvelle-Zélande (qui vient de vivre un nouveau printemps sans alerte), nous avons décidé de proposer aux producteurs français de greffer cette nouvelle variété très prometteuse afin qu'ils ne perdent pas de précieuses années de production par rapport aux kiwiculteurs d'autres pays déjà engagés dans cette démarche.

Rédaction Réussir

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