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Midi-Pyrénées : à l’heure des regroupements

La production de fruits en Midi-Pyrénées a-t-elle atteint le seuil critique qui compromet son existence ? C’est ce que le Cabinet Gressard semble dire.

M. Gressard présentait jeudi dernier, dans le cadre de l’assemblée générale du BGSO, les conclusions d’une réflexion professionnelle sur la problématique des fruits en Midi-Pyrénées. Force est de constater que, malgré les atouts de la région que sont la tradition fruitière, le savoir-faire des producteurs, les spécialités produits attractives, les potentialités de développement et le nombre d’entreprises présentes, la liste des “faiblesses” est longue.

En dix ans, la production est passée de 500 000 à 400 000 t, parmi lesquelles “c’est la pomme qui fait le poids”. “La situation est sérieuse, a commenté M. Gressard. Quand le tonnage d’un bassin est trop faible, on peut se passer de lui.” La production est peu organisée, la pression de l’urbanisation ne facilite pas les projets et elle peut laisser croire au “mythe du circuit court”, qui ne sera jamais une solution pour l’ensemble de la production. L’âge moyen des producteurs est élevé et les installations de jeunes peu nombreuses. Les successions sont incertaines dans 40 % des cas. Il n’y a pas de stratégie régionale en terme d’encadrement technique, de recherche, de dialogue avec l’administration. La taille commerciale des entreprises est insuffisante, les structures d’expédition fragiles et la qualité du conditionnement des fruits inégale. Avec un tel tableau, la filière a intérêt à avoir un moral d’acier pour résister à l’envie de mettre la clé sous la porte !

Les solutions proposées par le Cabinet Gressard passent par le regroupement des OP (vingt-quatre aujourd’hui), qui s’organiseraient autour de deux groupes de produits, stockables (pomme, poire, kiwi) et fruits d’été, par le développement d’une politique interprofessionnelle et par la création de pôles. Les structures d’expédition, elles aussi “beaucoup trop nombreuses”, devront fusionner. Les plus fortes seront consolidées et les plus faibles éliminées, “par un système incitatif en négatif”. La mise en commun des moyens des transporteurs devra être facilitée et une marque commerciale collective lancée. Enfin, pour mettre en place tout cela, il est proposé de créer un comité de pilotage animé par un haut fonctionnaire, des sections produits interprofessionnelles et une charte que signeraient les partenaires. Ce fonctionnement conviendra-t-il aux “microbassins” de production qui font l’originalité et la force de la région ? Affaire à suivre…

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