Métro et la FNDE demandent la baisse du SRP pour les grossistes
La Fédération nationale des épiciers et le groupe de Cash and Carry Métro se sont associés pour déposer un amendement à la réforme de la loi Galland visant à abaisser le seuil de revente à perte pour les grossistes.
La Fédération nationale des épiciers, associée au groupe de Cash and Carry Métro, tente de faire déposer un amendement à la réforme de la loi Galland visant à abaisser le seuil de revente à perte (SRP) pour les grossistes servant le commerce de proximité. “Le prix d’achat […] est affecté d’un coefficient de 0,9 pour le grossiste qui distribue des produits ou services exclusivement à des professionnels qui lui sont indépendants et qui exercent une activité de revendeur au détail, de transformateur ou prestataire de services final”, précise l’amendement proposé par Métro et la FNDE. Ce qui revient à abaisser le seuil de revente à perte de 10 % pour les grossistes.
La fédération d’épiciers et l’enseigne expliquent dans leur argumentaire que “l’objectif de cet amendement vise à pallier les effets négatifs que cette guerre des prix aura nécessairement sur le petit commerce indépendant”. Pour la FNDE et Métro, “le prix pratiqué par un grossiste à un professionnel doit pouvoir être inférieur à celui pratiqué par la grande distribution au consommateur”. Les auteurs de ce texte l’assurent : il s’agit de “redonner de la marge au seul petit commerce indépendant”. Pour faire la promotion de cette démarche, Métro fait actuellement circuler sur les marchés une pétition en forme de tract appelant les commerçants à soutenir l’amendement.
Les fédérations de grossistes voient ce texte d’un très mauvais œil. Elles font remarquer que Métro, qui revendique de parler au nom des grossistes, n’est pas membre des organisations professionnelles du commerce de gros, mais de la FCD. Elles craignent qu’un tel amendement, s’il était adopté, n’ait pour seul résultat “d’éliminer les grossistes qui ne pourraient soutenir cette concurrence, compte tenu de leurs marges”.
Pour l’instant, on ne sait pas si ce texte trouvera un député pour le défendre lors de l’examen qui débutera le 4 juillet à l’Assemblée nationale, selon la procédure d’urgence. La réforme de la loi Galland a déjà été adoptée par le Sénat, et la procédure d’urgence dispose qu’il n’y a qu’une seule lecture par assemblée.