L'étude conso du mois
Melon: la provenance devient un facteur important
La hiérarchie des critères de choix des acheteurs de melon évolue peu. Pour le consommateur, le parfum (olfactif) constitue le principal indicateur de la qualité et de la maturité du melon. C'est aussi une des caractéristiques essentielles de sa qualité gustative. Le bon melon est aujourd'hui plus sucré, juteux et moins parfumé qu'hier. Le “mauvais” est invariablement sans goût, sans sucre ni parfum, mais se caractérise de plus par une trop grande fermeté de sa chair. Pour une petite moitié de la population, la qualité du melon pourrait être un peu moins irrégulière durant la campagne. La période où la qualité peut être déficitaire reste surtout le début de saison.
L'aspect général conditionne aussi le choix du melon. Selon les acheteurs, il doit être exempt de défaut significatif tel que des taches, de la moisissure indiquant une maturité ou une conservation excessive. Le prix continue d'être un facteur décisionnel important comme il en va de l'ensemble des f&l, d'autant que la volatilité des prix en cours de saison n'est pas toujours bien comprise.
La principale évolution porte sur la progression de l'indication de provenance. La provenance des f&l comme des autres produits alimentaires est devenue ces dernières années une information de plus en plus attendue des consommateurs. Cette indication répond à un besoin de sécurisation des achats. Informer sur l'origine revient en quelque sorte à fournir des premiers éléments ou repères quant aux conditions de production. La provenance apporte une proximité relationnelle et affective qui peut rassurer les consommateurs lors de ses achats. En outre dans un contexte de crise et de mondialisation, les consommateurs peuvent, par leur achat, vouloir soutenir l'économie locale. Ce critère ainsi que le poids du produit arrivent juste derrière le prix.