Produits d’import
Meilleur suivi de l’offre
Les arrivages de fruits de Chili et d’Argentine progressent à partir de cette fin de semaine. En légumes d’Espagne, l’offre en produits de plein champ s’ajoute à celle des serres.
C’est la dernière semaine de sous approvisionnement en raisins. Le déficit va se combler au fur et à mesure de la progression du Chili. Les acheteurs sont plus enclins à mettre en place des actions de mise en avant, celles de Pâques sont en négociation. Ce sera alors la pleine saison du Chili.
En prunes, l’Afrique du Sud mène la danse. La mise en marché des deux variétés dominantes, la rouge Laetitia et la jaune Songold, débute en semaine 8. Elles pèsent ensemble plus de la moitié des exportations totales. Il y a un creux en jaune car l’African Pride, dont le potentiel progresse, est sur la fin.
Les arrivages de poire Williams progressent à partir de cette semaine avec l’arrivée des bateaux d’Argentine chargés après les grèves. Les arrivages d’Afrique du Sud sont aussi plus nombreux par conteneurs. Le marché est très porteur car le stock d’Abate Fetel est faible. Cela facilite le référencement d’une “seconde” variété en sus de la Conférence. Le potentiel d’Abate Fetel progresse dans tout l’hémisphère Sud, même en Afrique du Sud.
Retrait des leaders
En pommes, le retard de la récolte touche également le Brésil où les premiers embarquements débutent en semaine 8. Comme en Argentine et en Afrique du Sud, la prévision de récolte est en baisse : le recul est de 5 à 10 % au Brésil à - 20 % en Afrique du Sud. Au Brésil, les zones d’altitude où sont implantés les nouveaux clones plus colorés de Fuji ont aussi été touchées par la grêle. Néanmoins, les tonnages exportés devraient presque atteindre 100 000 t.
Le Chili annonce une progression de 5 à 10 % mais avec un calibre plus faible. Ces dernières années, malgré des tonnages exportés en forte croissance, les producteurs ont vu leur compétitivité rogner. Les frais de main-d’œuvre y sont par exemple plus de deux fois supérieurs à ceux de l’Argentine : au Chili, le salaire minimum atteint 500 $ (344 e), + 20 % de charges. L’évolution des taux de change est un handicap. En un an, la monnaie s’est réévaluée de 16 % par rapport au dollar américain contre 4,5 % par rapport à l’euro.
Les opérateurs de taille moyenne spécialisés réussissent mieux que les gros. Les trois multinationales se désengagent de la production, plus ou moins vite selon l’urgence.
Les tonnages de fraises du Maroc s’approchent de leur maximum de la campagne qui devrait être atteint en fin de mois. Les écarts de prix devraient se réduire.
Le marché des légumes se rétablit difficilement. La situation sociale se durcit au Maroc et la grève générale du 13 février devrait être assez suivie.
En Espagne, l’artichaut revient sur le devant de la scène et l’offre variétale se diversifie. C’est déjà la pleine saison, comme en brocoli.