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Corse
Une campagne particulière pour la clémentine de Corse

À l’automne, les opérateurs de clémentines corses envisageaient une année exceptionnelle. Elle a été particulière à bien des égards, selon la note d’Agreste Corse.

© A._Lescombes_APRODEC

La campagne 2018-2019 de clémentines a été particulière à bien des égards, selon un bilan conjoncturel d’Agreste Corse* publié ce mois-ci. « Après deux saisons telles un long fleuve tranquille, avec une météo favorable et de bons écoulements, on a cumulé cet hiver les problèmes : retard de coloration malgré la maturité des fruits en début de campagne, des pluies et la tempête, et la crise des "gilets jaunes", résume Jean-Paul Mancel, producteur et président de l’Aprodec. Les mouvements sociaux ont été très virulents sur le continent, notamment à Cavaillon. Les camions ont été immobilisés ou détournés, des magasins bloqués, de la marchandise a dû être jetée, ou non récoltée. Les transactions ont été faites au coup par coup. Cela a été une campagne très stressante. Mais par rapport aux autres origines méditerranéennes, comme l’Espagne ou le Maroc, on s’en sort plutôt bien ! » Les cours ont ainsi été supérieurs de 10 à 15 % à la moyenne quinquennale sur l’ensemble de la campagne (semaines 46 à 1) et semblables à ceux de l’année précédente jusqu’en semaine 51.

Les volumes totaux seraient de 37 690 t pour 1 332 ha, « la production la plus importante observée depuis l’obtention de l’IGP » et une « tendance à une plus grande régularité de la production (améliorations techniques, printemps plus doux, jeunes vergers entrant en production) », selon Agreste Corse. La part non commercialisée atteint 17 % (9 % habituellement) en raison de fruits fragilisés par la météo et d’une proportion importante de petits calibres. La part commercialisée est pourtant en hausse, à 31 254 t (+19 % sur cinq ans). Sur ce volume, 97 % l’ont été en IGP : 30 233 t. Et ce niveau pourrait encore s’accroître les prochaines années puisque 18 nouveaux producteurs ont été habilités en 2018.

Vers une amplification rapide des conversion en bio

Autre tendance : le bio. En 2017, 93 ha sont certifiés et 61 ha sont en conversion. « La profession mise sur une amplification rapide des conversions », note Agreste Corse, évoquant le partenariat entre Carrefour et AgruCorse et Corsica Comptoir pour la clémentine en conversion (cf. FLD Hebdo du 11 octobre 2018), qui « pourrait à lui seul générer une centaine d’hectares de conversion ».

* Selon les données de l’Aprodec, l’AOP Fruits de Corse, FranceAgriMer et le RNM.

Malgré les difficultés, les cours ont été supérieurs de 10 à 15 % à la moyenne quinquennale.

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