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McCain accroît ses parts de marché en Europe malgré la crise

Selon Jean Bernou, président de McCain Europe Continentale, 2010-2011 sera « une année acceptable. ». Du moins sur le plan des volumes, car du côté profitabilité, l’envolée des prix de la pomme de terre ne sera pas favorable à l’industriel qui n’a pas pu totalement répercuter les hausses dans la RHD et la GMS. Pour lui, les prix actuels devraient néanmoins faciliter la disparition de certains produits sous marque de distributeurs. « Il est en effet impossible pour un industriel négociant des frites surgelés à 0,38-0,40 €/kg avec la GMS de s’approvisionner pendant longtemps avec une matière première dont le prix avoisine les 3 €/kg », fait-il remarquer. « Nos volumes commercialisés dans l’Europe entière augmenteront de 2 à 2,5 % », reconnaît-il. Les marchés du bassin méditerranéen sont toujours aussi difficiles, « mais la crise a eu plus d’impact sur les produits de mauvaise qualité que sur nos produits de marque », relève-t-il. Dans un marché difficile, McCain a gagné des clients et des parts de marché dans tout le bassin méditerranéen. Du côté des autres pays européens, ses marchés sont stables. McCain Europe Continentale (qui n’inclut pas la Grande-Bretagne) achèvera définitivement sa réorganisation en septembre 2011. « Nous avons centralisé la plupart de nos fonctions (production, marketing stratégique et opérationnel). Nous doublerons la superficie de nos locaux de Villeneuve d’Ascq (Nord) dès la rentrée prochaine, ce qui nous permettra d’accueillir quelque quarante collaborateurs supplémentaires », explique Jean Bernou. Dès juillet, McCain Europe Continentale sera composé de trois grandes zones : la région Méditerranée sous la responsabilité de Pedro Alexandre (Portugal, Espagne, Italie, Balkans, Grèce et Maghreb) ; la France et le Benelux avec Lorenzo De Sottomajor. L’Allemagne, la Scandinavie, l’Europe Centrale et la Russie sont confiées à Helga Hofmeister. Cette nouvelle organisation devrait permettre à McCain de se développer en Europe de l’Est et plus particulièrement en Russie. « On travaille le dossier avec des contacts locaux, mais nous ne pouvons pas encore fixer une échéance précise pour notre future implantation », a conclu Jean Bernou.