Anniversaire
Mc Cain fête ses 25 années de présence en France
C’est le 23 septembre 1980 que George Mc Lure, alors directeur général de l’ensemble des usines du groupe familial canadien McCain, annonçait officiellement à Lille l’implantation du leader mondial de la frite surgelée en France.
La première usine McCain allait donc s’implanter à Harnes non loin de Lens (62) dans les locaux de l’ancienne câblerie, autrefois spécialisée dans la fabrication de câbles domestiques. L’investissement de l’époque avoisinait les 15,3 millions d’euros pour le rachat d’un bâtiment de 15 000 m2, implanté sur un terrain de dix hectares.
Harrison McCain, aujourd’hui disparu, hésitera longtemps entre la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais pour sa première implantation française : les offres de la capitale des Flandres feront peser la balance en faveur d’une installation à Harnes !
Un an plus tard, les premières frites surgelées sortaient de cette usine réaménagée. Une seule équipe de 120 salariés transformait chaque année environ 57 000 t de pommes de terre pour produire les premières frites françaises McCain. 25 ans plus tard, Mc Cain Potatoes et Supply emploie en France 1 200 salariés sur quatre sites de production, Harnes (62), Béthune (62), Vic-sur-Aisne (02), et Matougues (51) et transforment environ 850 000 t de tubercules.
La seule usine d’Harnes emploie actuellement 674 personnes et produit 700 tonnes de frites surgelées par jour. Depuis 1995, le site possède deux lignes de production de frites surgelées d’une capacité de 15 t/heure. Elle possède en outre deux lignes de flocons d’une capacité d’une t/heure.
Les producteurs nordistes ont dû faire leurs preuves
Les premiers contacts français du groupe canadien remontaient cependant bien avant 1980. En effet, c’est en décembre 1973 qu’Harrison McCain, fondateur en 1957 avec son frère Wallace de cette petite société familiale canadienne, se rend pour la première fois dans le Nord-Pas-de-Calais.
Sûrement peu convaincu de la qualité des tubercules produits à l’époque et conscient de la complexité des circuits de commercialisation qui pourraient handicaper son approvisionnement, Harrison McCain préfère construire une seconde usine en Grande Bretagne, à Whittlesey à l’est de Birmingham… plutôt que d’investir dans une nouvelle ligne de production française.
Il revient pourtant dans le Nord-Pas-de-Calais en 1979. A peine débarqué de son jet privé, Harisson McCain visite les exploitations de Picardie et du Nord-Pas-de-Calais, le couteau éplucheur en main !
C’est à ce moment-là que les producteurs du Nord-Picardie se rendent compte des efforts qualitatifs qu’ils devront entreprendre pour répondre aux besoins de l’industriel canadien.
Car dans les premières années de production de l’usine d’Harnes, Mc Cain privilégiera les approvisionnements belges (60 %) aux dépens de ceux du Nord-Pas-de-Calais (12 %) et de Picardie (28 %). En 2005, sur les 850 000 tonnes nécessaires à l’approvisionnement des quatre sites de production, le grand bassin du Nord-Picardie fournit 79 % de l’approvisionnement, la Belgique 9 % et la Champagne-Ardenne 12 %.