Marché de Phalempin : une situation saine
Le Marché de Phalempin scrute l’avenir avec soin. “Dans trois ou quatre ans, le départ en retraite de certains d’entre nous, affaiblira la représentativité de notre bassin de production”, soulignait André Tondeur lors de l’assemblée générale de la coopérative “Marché de Phalempin”. Celle-ci s’est tenue le 9 février dernier près de Lille au cœur du bassin de production endivier de la Pévèle.
Les propos sont nettement moins alarmistes que l’an passé. La coopérative réalise plus de 75 % de son chiffre d’affaires en endive. En Nord-Pas-de-Calais, c’est le plus gros opérateur de la filière qui a, semble-t-il, bien digéré l’intégration de la société Prymex dans son bureau commercial. Sa situation financière est saine, les chiffres de production en hausse sur nombre de produits…
Le contexte professionnel est un peu plus apaisé après l’adoption du “plan Bauwin” le 29 novembre 2005 et l’élection de Charles Bellet à la présidence de la section régionale endives (nous y reviendrons dans une prochaine édition).
Tout n’est pas réglé pour autant, même si la sérénité commence à gagner progressivement. Une sérénité directement proportionnelle à un cours de l’endive qui se maintient depuis trois mois, conditions météo aidant… Ce qui n’empêche toutefois pas le commerce de se faire !
Un outil collectif de forçage en 2007
Mais ce n’est pas suffisant : “nous devons retrouver encore des économies d’échelle et nous rapprocher du fonctionnement des structures dites légères”, affirmait le président.
La coopérative a donc pris des décisions importantes. Si elle propose à ses membres de multiples services, elle a bien conscience que tous les producteurs ne sont pas intéressés par la prestation totale. Ils peuvent choisir et seront rémunérés en conséquence. Une sorte de coopérative à deux vitesses : “nous ne craignons pas la comparaison de nos coûts avec d’autres structures de commercialisation, mais il faut que ce soit à services équivalents”, souligne à ce propos André Tondeur.
Le marché de Phalempin va encore plus loin : la coopérative souhaite mettre en place pour 2007 un outil collectif de forçage de racines et de conditionnement : Le président évalue à 300 hectares le seuil minimum de rentabilité d’un tel investissement. Ce n’est pas une première, un tel outil existe déjà à Villers-Cotterets (Endives du Valois).