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Marché à l’export
Marc Peyres (groupe Blue Whale) dirige la Commission végétale du nouveau comité Asie

Le comité Asie est composé de quatre sections, dont une dédiée à la filière végétale. Il s’occupera, entre autres, de faire remonter les difficultés rencontrées par les opérateurs.

 Le 14 janvier, les ministres Nicole Bricq (Commerce extérieur) et Guillaume Garot (Agroalimentaire) ont lancé les travaux du comité Asie dans les locaux de FranceAgriMer. Ce comité a été créé afin de réunir PME, grandes entreprises, interprofessions, syndicats professionnels, opérateurs à l’international et partenaires institutionnels dans le but de renforcer la présence des produits français dans les pays en forte croissance comme la Chine, Hong Kong, Taïwan, Japon et la Corée du Sud. Présidé par Michel Nalet (Ania), ce comité Asie est composé de quatre sections, dont une dédiée à la filière végétale. Le comité a nommé Marc Peyres, directeur commercial export chez Blue Whale, pour la présider. « C’est la première fois que je participe à une telle réunion, a-t-il confié à Fld. Les ministres nous ont exposé qu’ils voulaient faire de ce comité une véritable boîte à outils pour améliorer les échanges existants et être plus efficace en Asie. Nous aurons à remonter de manière très directe les problèmes essentiels que rencontrent les entreprises de nos secteurs. » Pour les f&l et les pommes de terre, le premier problème réside dans l’accès au marché : barrières tarifaires et non tarifaires. « Malgré les différences de marché, toute filière confondue, nous avons tous les mêmes difficultés d’accession au marché. Il s’agira aussi d’être plus efficace quant à la promotion de nos produits à l’étranger. » Actuellement, la France négocie avec la Corée du Sud pour pouvoir faire tomber les barrières tarifaires pour les f&l, la filière pomme de terre s’active pour ouvrir les Philippines. « Nous avons aussi soulevé le problème du libre-accès du marché européen. En Europe c’est simple : on obéit à la règle du “tout ce qui n’est pas interdit est autorisé”. Alors que chez d’autres, c’est plutôt “tout ce qui n’est pas autorisé est interdit” ! Ce n’est pas exactement la même manière de commercer, il faut bien comprendre que faire de l’export c’est une vraie bataille. Même si cela change maintenant, souvent nous nous sommes retrouvés face à des pays qui nous empêchaient de commercer chez eux mais qui avaient tout loisir de le faire chez nous. Se joue aussi la surévaluation de l’euro qui nous met en concurrence directe avec les Américains sur certains marchés. » L’ensemble de ces difficultés rencontrées par les entreprises sera rassemblé dans un rapport. « Le planning est lancé, ajoute Marc Peyres. Se posera aussi la question de la compétitivité quant au coût de main-d’œuvre. Nous avons affaire à une concurrence déloyale aussi bien dans la zone euro que non-euro. L’efficacité du réseau Ubifrance sera jugée : l’utilise-t-on au mieux ? La question des couvertures de crédit à l’export via la Coface sera posée. Nous ferons un état des lieux des campagnes promotionnelles d’origine régionale, ne se recoupent-elles pas ? Nous allons aussi définir le marché à privilégier. » Si certains penchent pour l’Asie du Sud-Est d’autres seraient pour le Nord du continent. Le comité tranchera. En attendant, l’export reste indispensable. Pour la survie de la filière arboricole par exemple, chez Blue Whale les 20 000 t de pommes exportées vers l’Asie représentent plus de 300 ha de vergers qui ont pu être maintenus en France. « Nous n’avons pas le choix, si l’on veut privilégier les ventes locales cela ne peut se faire qu’avec un soutien fort de l’export. »

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