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Primeurs - Portrait d’entreprise
Marais se modernise et regroupe ses activités

Avec son bâtiment flambant neuf inauguré fin novembre, le groupe nantais, qui augmente en moyenne son chiffre d’affaires de 7 % par an, espère progresser dans les années à venir.

Le 21 novembre, le groupe Marais a inauguré son nouveau siège social de 10 000 m2 dans la zone industrielle des Taillis Sud aux Sorinières (Loire-Atlantique) avec une évolution importante dans le concept de fonctionnement qui prend en compte pratiquement tous les métiers du groupe. Seule l’unité de transformation, jus et soupes, n’a pas été intégrée. « Mon grand père a construit les locaux que nous venons de quitter il y a cinquante ans. Avec ce nouveau site, nous espérons que les générations suivantes en profiteront tout autant ! », lance Olivier Marais.
Les vingt chaînes de conditionnement ont été regroupées au centre du bâtiment. L’automatisation a été privilégiée, comme la peseuse multitêtes, un équipement de pesage de haute cadence couplé à un ordinateur qui permet en quelques secondes d’obtenir une pesée de précision fiable. Trois chaînes sont dédiées à la mâche, produit phare chez Marais, qui le premier il y a une vingtaine d’années, en région nantaise, a conçu le conditionnement en barquette. Le lavage de la mâche a été automatisé en entrée et en sortie de chaîne. L’évacuation des déchets a été judicieusement conçue en installant sous le bâtiment un système de collecte par rigoles, les trappes ayant remplacé les poubelles. Et ces déchets sont ensuite épandus sur des terres agricoles voisines. Plus classiquement, les eaux sont récupérées dans un bassin et recyclées. L’optimisation du cheminement d’un légume depuis son arrivée jusqu’à son chargement dans les camions de transport permet un gain de temps et d’énergie qui n’a pas encore été totalement chiffré. Pour répondre aux exigences actuelles, les logiciels de fonctionnement des entrepôts frigorifiques permettent d’économiser l’énergie en gérant les températures à distance comme le système d’éclairage avec les arrêts automatiques.
Praticité, fiabilité, rapidité, ces critères s’accompagnent d’une volonté de conditionner la Ière gamme dans les meilleures dispositions possibles. Ainsi, le tri des corps étrangers dans la salle de lavage a-t-il été particulièrement étudié. Un système mécanique a été mis en place à cet effet. « Nous sommes convaincus que les exigences en matière de Ière gamme vont évoluer, affirme Olivier Marais. En tout cas, pour l’instant, cela nous ouvre de nouveaux marchés. »

47 millions d’euros de chiffre d’affaires
Qui dit modernité ne dit pas forcément tout automatisé ou tout informatisé. Le système de gestion des ventes aurait pu l’être entièrement. Mais ce n’est pas le choix du groupe. D’immenses panneaux blancs ont été installés dans la salle de ventes où les seize commerciaux inscrivent lors de chaque transaction les produits vendus et le nouveau stock disponible. Chaque responsable produit fait alors le point à la fin de la matinée. « La gestion informatique des commandes ne pose aucun problème technique, explique le dirigeant de Marais. C’est facile à mettre en œuvre mais dans ce cas chacun reste devant son écran. Nous, nous préférons maintenir une certaine convivialité au sein de l’équipe commerciale. »
Dans le même état d’esprit, le groupe veut rester au service des agriculteurs. Ainsi, la flotte Marais de cinquante véhicules est en partie utilisée pour aller chercher la marchandise chez les producteurs dans un rayon de 50 parfois même 80 kilomètres, et ce, deux fois par jour si nécessaire. Dans un contexte difficile, le chiffre d’affaires 2008 a été reconduit en 2009 et atteint 47 millions d’euros pour 32 000 t de marchandises commercialisées. Ce n’est pas la première fois que le groupe est confronté à une plus faible progression : « En trente ans, le chiffre d’affaires a stagné deux ou trois fois, constate Olivier Marais. Cela dépend de nos investissements, de l’année et des conditions climatiques. Mais depuis la création de la SA Marais Nantes, nous avons augmenté notre chiffre d’affaires en moyenne de 7 % par an. »
Une nouvelle gamme est prévue ce mois-ci ainsi que la diffusion d’un nouveau catalogue. « La réimplantation étant terminée, nous allons pouvoir nous concentrer maintenant sur le développement de nos gammes produits et sur l’essor du groupe déjà implanté dans la Région nantaise, en Bretagne, Perpignan et le Val de Loire », assure Olivier Marais.

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