Produits d’import
Manque d’activité et faible valorisation pèsent encore, surtout en légumes
Le marché des légumes reste déphasé, avec une offre qui fait pression face à une demande atone. Celui des fruits est plus animé en produits d’importation.
Les campagnes de fruits d’hémisphère Sud débutent. Les prévisions de récolte sont bonnes. Le fait marquant est un retard d’une dizaine de jours de l’Afrique du Sud, surtout en raisin, et une avance similaire du Chili pour la plupart des fruits. En raisin, le Red Globe du Pérou est à l’offre depuis le début du mois. Les prix sont bien défendus à 11€ le colis de 4,5 kg départ port. En blancs sans pépin, le Brésil se termine la semaine prochaine, juste avant le début de saison de la Namibie et la région d’Orange River.
En bigarreaux, la saison au Chili a débuté avant celle d’Argentine. Les deux origines se côtoient avec une plus-value pour le Chili qui est souvent plus homogène. Toutefois, du fait de la précocité, le calibre moyen est plus faible. Le 24-26 est dominant. Une nouvelle variété, Santina, est d’excellente qualité. Elle est peu plantée dans l’hémisphère Nord à cause d’une sensibilité à l’éclatement. Elle mûrit une semaine avant la Bing dont les premiers lots devraient être mis en marché cette semaine.
La pleine saison du marron de Turquie est lancée. Les premiers arrivages sont d’excellente qualité. Les exportateurs relèvent encore les prix des gros calibres. Le prix franco atteint 3 000 €/t en calibre 70-80. La décote est assez importante en petits calibres entre 2 000 et 2 400 €/t franco en calibre 80-90-100 fruits par kilo. Ces prix permettent de mettre le produit en avant, notamment sur le marché anglais où la demande atteint son maximum entre mi-novembre et mi-décembre.
Courtage et nouveaux services
Le marché des légumes reste bloqué avec une surenchère de prix bas.
En tomate, la pression reste forte sur les prix, avec beaucoup de vente en prix après-vent, y compris pour les grandes marques et les petits segments comme la tomate cerise. Cette situation inquiète les gros opérateurs d’Almeria où le chiffre d’affaires des plus gros opérateurs repose sur les petits segments. La pression sur les politiques atteint son maximum pour que l’accord agricole signé fin 2009 ne soit pas ratifié. Côté marocain, les ventes à perte mettent des opérateurs sous pression, même les plus gros.
L’activité de courtage est relancée par les excédents. A Perpignan, la proportion de camions de Roumanie, de Pologne ou des Pays-Bas est plus importante. Après des incidents de paiement, de nombreuses entreprises des pays de l’Est viennent charger directement à Perpignan. Une activité de groupe allotissement commence aussi à être mise en place au départ d’Almeria. Des opérateurs proposent déjà un service pointu, avec confection des palettes mixtes à l’origine. Ce service intéresse surtout les entreprises de gros qui chargent régulièrement un large assortiment de produit. Il est aussi possible de charger des légumes du Maroc au départ d’Almeria.