Transformation

Malgré une petite campagne 2013, la tomate d'industrie porte de grands espoirs pour l'avenir

Avec 143 000 tonnes transformées, la récolte 2013 de tomates d'industrie est inférieure à la précédente qui se situait à 192 000 tonnes, un seuil proche des années 2002-2004. « Le retard de maturité n'a pas été rattrapé, indique André Bernard, président de l'interprofession Sonito. Toute la saison, nous avons été pénalisés par un pourcentage important de tomates qui ne sont pas parvenues à maturité, ce qui est rédhibitoire pour l'industrie de la transformation. De plus, le Sud-Ouest qui fournit environ 30 % de la production nationale –  pour 70 % pour le Sud-Est – a été très affecté par des problèmes de mildiou. C'est une inquiétude car nous n'avons pas comme en Italie ou en Espagne des produits autorisés pour lutter contre ce parasite. » Ceci étant, la campagne de commercialisation devrait être plus sereine car le marché mondial « a été nettoyé. Les stocks sont peu importants en Europe comme en Chine qui, par ailleurs, affiche un net recul à 3 millions de tonnes, dû au manque de rentabilité de la production qui est à faible marge. Ceci étant, il faut penser que les baisses de volume en Chine vont bénéficier à la Californie qui a l'avantage d'une technologie de pointe et d'un change favorable du dollar. Nous pouvons tout de même espérer, cette campagne, une meilleure valorisation pour les producteurs français. » Une filière nationale qui souhaite se démarquer de la concurrence en fabriquant des produits plus qualitatifs. « C'est le cas du concentré 36/38, plus pâteux et plus facilement utilisable par la seconde transformation. Nous avons également un travail à réaliser pour mieux valoriser les productions locales de plus en plus demandées par l'industrie. » Un autre projet de la filière est le lancement par Provence Tomates de la fabrication de tomates pelées en cubes, un segment totalement déserté par l'industrie française. Enfin, le « couplage des aides Pac à hauteur de 3 millions d'euros va impulser une nouvelle dynamique que nous devons transformer en un véritable partenariat entre la production, la première et la seconde transformation. »