Coteaux du Ventoux
Malgré la perte de volumes, l’AOP serait sur les rails
L’Assemblée générale de l’OP Association des producteurs de fruits et légumes des Coteaux du Ventoux s’est tenue dans un climat serein, malgré une campagne 2008 difficile.
Sa reconnaissance rétablie, l’OP Association des producteurs de fruits et légumes des Coteaux du Ventoux, a tenu mercredi 8 avril, une assemblée générale sereine. Ce, en dépit d’une campagne 2008 difficile au cours de laquelle l’association a perdu des volumes. Cette diminution est liée à de mauvaises conditions climatiques, la cessation d’activité de quelques exploitants ou le départ de producteurs pour des raisons administratives (appartenance à deux OP). Au total, les volumes sont passés de 118 000 t en 2007 à 78 000 t en 2008 et la valeur de la production commercialisée de 14 à 11 millions d’euros.
C’est le raisin qui a connu la plus importante baisse avec 1 000 t de moins. En plus des conditions météorologiques, “l’affaire des pesticides” a plombé la fin de campagne de commercialisation. Outre l’assignation en justice du MDRGF, la FNPRDT a (entre autres) assigné TF1 qui en a remis une couche au mois de février. Lors de l’émission “Attention à la marche”, un candidat a dû répondre à la question : “Quel pourcentage de raisin contaminé est vendu en grande distribution ?” « Nous ne nous laisserons plus faire sans réagir, a expliqué René Reynard à la fois président de l’OP et de la FNPRDT. Toute la filière est mobilisée au cas où d’autres attaques nous affecteraient. Des contre-feux sont prêts. Des campagnes TV et radios sont prévues, mais il n’y aura pas de reportages, seulement de vraies informations pour faire basculer l’opinion publique. Je vous demande de me contacter en urgence au moindre signe d’attaque afin que nous réagissions rapidement et de comptabiliser vos pertes de chiffres d’affaires afin que nous puissions nous porter partie civile et demander de nouveaux dédommagements financiers dans la seconde assignation. »
René Reynard a aussi expliqué que le MDRGF avait tenté une médiation après l’assignation en justice. « Leur avocat m’a proposé une émission TV ou radio pour rattraper le coup. Selon lui, la publication des résultats de l’enquête n’était pas destinée à effrayer les consommateurs mais à informer les producteurs qu’ils utilisaient des produits nuisibles à leur propre santé. ça n’a pas marché. J’attends le procès. D’ailleurs, je demanderai à l’ensemble des OP de se mobiliser à la veille de celui-ci afin de faire entendre nos voix jusqu’à Paris. » Pour l’heure, la date du procès n’est pas fixée.