Légumes transformés
Malgré la crise, le groupe Bonduelle renoue avec la croissance en Europe
Les développements en Russie, en Hongrie et sur les Etats-Unis entraînent de plus en plus un rééquilibrage géographique des activités du groupe nordiste.
En dépit d’un contexte économique plus que déprimé, le groupe Bonduelle a bien sorti son épingle du jeu lors de son exercice 2011-2012. L’entreprise nordiste peut se targuer d’avoir amélioré ses positions à la fois sur l’ensemble de son exercice, sur ses marchés et sur ses trois technologies (conserve, surgelé, frais élaboré). Sur le premier point, à périmètre et change constants, le chiffre d’affaires affiche une croissance de 3,2 % pour atteindre 1,74 Md€. Le résultat opérationnel à 98,2 M€ enregistre + 42,5 %, conforme aux prévisions. Le résultat net (part du groupe) s’envole : + 53,6 %. Le groupe affiche aussi une croissance organique de 3,2 % (+ 0,6 % en 2010-2011). L’autre fait marquant est le retour de la croissance dans la zone Europe : + 1,3 % (- 0,1 % en 2010-2011). Historiquement plus dynamique, la zone Hors Europe a une nouvelle fois fortement augmenté (+ 13,9 %). La croissance sur l’Amérique du Nord s’établit à 10 % (grâce à la reprise de Hallens) et sur le récent marché du Brésil, Bonduelle explose littéralement (+ 263 % en volumes et + 71 % en valeur). Avec les développements en Russie et Hongrie, le chiffre d’affaires du groupe est réparti en trois gros tiers : France (33 %), Europe (35 %) et hors Europe (32 %). Les performances ont été bonnes aussi sur les technologies. En conserve, Bonduelle engrange les bénéfices de sa gamme Légumes Vapeur qui lui assurent des parts de marché stables bien que disparates (fortes progressions en Tchéquie et en Hongrie, chute en Pologne et en Espagne). De bonnes performances à la marque en surgelés sont aussi à remarquer. Dans le frais, les ventes de salades IVe gamme en volumes ont été liées à l’évolution du prix des salades de Ière gamme. Sur 2012-2013, Bonduelle se félicite de négociations avec la GMS plutôt positives, surtout pour le maïs même s’il a fallu concéder quelques baisses sur les légumes verts et les champignons. En termes d’approvisionnement, la situation s’améliore après une campagne 2011 très difficile (quasi-rupture en maïs et haricots) : les stocks seraient à l’équilibre.