Malgré la crise, la RHD progresse
Alors que le rendez-vous du gotha de la restauration à Lyon vient juste de fermer ses portes et que certaines émissions culinaires reprennent du service, une étude de l’Insee vient confirmer les changements alimentaires des Français déjà enregistrés ces dernières années. Si le temps passé à s’alimenter a augmenté en l’espace de quinze ans, celui consacré à la cuisine se réduit comme peau de chagrin. En parallèle, la part de la consommation hors domicile dans les dépenses alimentaires a quasi-doublé (33%). Ce marché représente à lui seul 6,2 milliards de repas par an pour un chiffre d’affaires de 34 milliards d’euros pour la restauration commerciale et de 16 milliards d’euros en restauration collective. Les achats de fruits et légumes et pommes de terre représentent 2,1 milliards d’euros hors taxe, se répartissant à 53,5% pour les légumes, 18,5 % en fruits et 23,5% en pommes de terre. fld se devait de faire un large écho du Sirha dans cette édition pour présenter nouveaux produits et diversification dans ce secteur. En février, la pomme fait partie des fruits incontournables. L’OP Renaissance et le succès de la pomme Choupette ou encore les projets de développement de l’un des plus importants metteur en marché de Golden des Alpes , Alp’Union, sont à l’honneur. Là, le besoin de diversification se fait sentir pour répondre au mieux aux attentes clients qu’ils soient en France comme à l’étranger. L’une des dernières études du CTIFL portant sur le marché de la pomme intitulée Pom’Enfant, précise combien les enfants de 7 à 11 ans préfèrent les pommes aromatiques, juteuses et croquantes et de préférence peu acides et rejettent en grande partie les pommes dites farineuses. Des idées à creuser en production pour diversifier plus avant les vergers dans les années à venir. Parallèlement, comme chaque année, les enseignes renouent encore une fois avec la guerre des prix. Ces annonces ne sont jamais de bon augure pour les fournisseurs de la grande distribution, car les négociations commerciales sont à nouveau orientées à la baisse. Depuis quelques années, les distributeurs estiment ne guère avoir le choix, pour lutter contre la baisse d’activité de leur parc hyper, il leur fallait en effet trouver un créneau en phase avec la réalité économique. Selon la dernière enquête de l’institut SymphonyIRI, les promotions ont représenté plus de 16,8 % de leur chiffre d’affaires en 2012 contre 15,3 % en 2011. L’année 2013 ne devrait donc pas déroger à la règle, ce qui ne risque pas de profiter aux producteurs de f&l.