Languedoc-Roussillon
“Maisons des producteurs”, un nouveau réseau est né
Vingt-neuf entreprises agroalimentaires du Languedoc-Roussillon ont lancé un réseau de commercialisation : les “Maisons des producteurs”. Elles seront opérationnelles en juin.
L’objectif de “Maisons des producteurs” est de mettre en commun les productions (vins, miels, fromages, f&l, biscuiterie, châtaigne, etc.), tous labellisés Sud de France, qui seront proposés dans les vingt-quatre magasins d’entreprises existants et sept en cours de réflexion. Le réseau est également entouré de cinq fournisseurs (Arcadie, Miel & Co, Rue Traversette, Compagnie des salins du Midi et Sté languedocienne de panification). Le nombre de références proposées est de soixante-dix et devrait passer rapidement à quatre-vingt-dix. « Il s’agit de redonner un sens à la relation producteurs/consommateurs en mutualisant nos compétences et portant haut les valeurs de Sud de France, explique Marc Alain Bernard, Miellerie du Salagou. Dans la région, nous pouvons espérer développer les achats des consommateurs locaux et profiter de l’affluence touristique.» Le réseau est amené à se développer (sans restriction du type pas de concurrence avec des entreprises déjà adhérentes) mais point question de franchises. « Nous tenons à garder notre âme et à préserver nos valeurs », ajoute Xavier Danjou, PDG de la confiserie du Tech. D’ailleurs une charte a été élaborée précisant les engagements de chacun vis-à-vis des consommateurs et de la qualité exigée par Sud de France. Afin de favoriser la relation producteurs/consommateurs, les vendeurs de ses magasins suivront des formations spécifiques afin de parler en toute connaissance des produits “Maisons des producteurs”. Xavier Danjou qui, par ailleurs, est l’un des membres fondateurs du réseau, s’est déjà lancé dans l’expérience : « La boutique nous a permis d’augmenter les ventes de nos produits de 25 à 30 % et l’introduction de spécialités d’autres adhérents a augmenté de 15 à 20 %. » Sur le principe, les prix seront calés sur le prix direct producteur car « le commerce équitable existe déjà en Région. » En filigrane, l’idée est de favoriser les partenariats entre entreprises. Ça a déjà été le cas pour la Confiserie du Tech qui a mis au point des biscuits à base de Pink Lady. On peut seulement regretter que la filière fruits et légumes soit sous représentée dans ce réseau. Mais c’est une initiative qui peut mettre un peu d’ordre dans le circuit vente directe.