Légumes frais
Maïsadour crée un bureau de vente de taille nationale
Dès 2008, le groupe coopératif landais commercialisera lui-même sa production de carottes, via sa filiale Prim’Land.
La décision est postérieure à la clôture des comptes, mais elle figure tout de même dans le rapport d’activités 2006-2007 de Maïsadour. Le groupe a ainsi décidé de confier, à partir de l’année prochaine, la totalité de la commercialisation de ses légumes frais à Prim’Land, filiale dont il détient 33 %.
« Nous voulons créer un bureau de vente à dimension nationale, confie Thierry Blandinières, le directeur général adjoint du groupe. Nous rapatrions ainsi, aux côtés des asperges, des épis de maïs doux, des kiwis et des pommes, notre production de carottes, jusqu’alors commercialisée par Prim’Co (groupe Agrial, marque Priméale). Maïsadour a décidé de renforcer ses activités d’aval et cette décision participe à cette stratégie. »
La production de carottes de Maïsadour représente, selon les années, de 11 000 t à 13 000 t, mais Thierry Blandinières reconnaît que « le groupe va devoir atteindre 25 000 t à 30 000 t pour disposer d’un tonnage significatif », propre à intéresser le marché. Il faudra donc fédérer d’autres producteurs.
Maïsadour a, par ailleurs, ouvert, courant 2007, une station de conditionnement d’épis de maïs doux (cf. fldhebdo du 5 décembre 2006), près d’Agadir (Maroc), afin de traiter la production développée sur place, en contre-saison, depuis 2002.
Dans le secteur des légumes transformés, la création de la société Soléal (maïs doux appertisé), en 2005, en partenariat avec Bonduelle, Euralis et Vivadour, n’a pas tardé à porter ses fruits, puisque le plan de production du maïs doux de Maïsadour, destiné à l’entreprise, a progressé de 20 % entre 2005 et 2007. Le surgelé est également en développement, grâce à l’augmentation de 50 % des capacités de surgélation d’ALS (Aquitaine Légumes Surgelés), filiale de Maïsadour et du groupe belge Ardo. Cela a ainsi permis d’augmenter fortement les emblavements de pois et de haricots à surgeler.
Enfin, Maïsadour souligne que les prix contractuels 2007 sont « décalés par rapport à la forte hausse des cours des céréales. » « Pour 2008, une revalorisation très importante est indispensable à la mise en culture du programme », indique la coopérative. Celle-ci pourrait être de l’ordre de 800 euros/hectare.