Maïs doux : Maïsadour s’implante au Maroc
Pour augmenter sa production de maïs doux, Maïsadour s’est implanté au Maroc dans la région d’Agadir. La coopérative landaise inaugure sa station légumes frais cette semaine.
C’est ce vendredi 8 décembre que la coopérative landaise Maïsadour procédera à l’inauguration de sa toute nouvelle station de légumes frais d’Ouled Taïma dans la région d’Agadir au Maroc. Inauguration est un bien grand mot, reconnaît-on à Haut-Mocau, siège du groupe Maïsadour. Car le chantier n’est pas encore complètement terminé. Mais l’équipe dirigeante de la coop voulait profiter de la tenue du Sifel Maroc et de la présence d’un maximum d’opérateurs aquitains, français et européens pour faire visiter sa dernière installation.
L’aventure de Maïsadour au Maroc commence il y a trois ans. Au départ, il s’agit de trouver un complément d’offre à la production landaise de maïs doux frais. “Un produit qui ne connaît pas encore un grand succès en France explique Thierry Blandinières, directeur général adjoint de Maïsadour. Mais dont la demande est très forte sur les marchés anglais et allemands notamment”. Or, la production landaise se limitant au seul mois de juillet, il fallait pouvoir répondre à la demande toujours plus importante de cette clientèle. D’où l’idée de se tourner vers le Maroc, où la région d’Agadir permet de réaliser deux récoltes par an : une en automne, une au printemps.
Dans un premier temps, la coop landaise a cherché un partenaire local et s’est naturellement tournée vers une coopérative, M’Brouka. M’Brouka est une coopérative d’agrumes, mais dont les dirigeants cherchaient eux aussi une diversification. Les premiers hectares de maïs doux ont été semés, M’Brouka offrant une prestation logistique (entrepôt). L’année 2003 voyait ainsi la création de Maïsadour Maroc.
Passer à une superficie de 500 ha
Aujourd’hui, les 250 ha de maïs doux en production pour Maïsadour au Maroc s’avèrent nettement insuffisants. D’où la nécessité de passer à une autre étape. Et le besoin de disposer de sa propre station. “Nous avons redéfini notre partenariat avec M’Brouka, explique Thierry Blandinières. Sur l’amont et sur la production, nous sommes toujours partenaires”. L’objectif est de passer rapidement à une production de 500 ha. La production est commercialisée par Barefoots sur le marché britannique et par Prim’land (dont Maïsadour est actionnaire à 33 %) sur les autres pays d’Europe. La station d’Ouled Taïma est certifiée EurepGap. Elle a nécessité un investissement de 1,3 million d’euros.
La nouvelle station pourrait bien devenir l’avant-garde de la production légumière landaise au Maroc. Car grâce à ses partenariats avec Prim’land et Prim’co, le groupe Maïsadour est également producteur d’asperges et de carottes. Déjà des essais de ces deux productions sont en test à Ouled Taïma.